"La haine a gagné": l'alerte de Glucksmann au Parlement européen après la démission d'un maire menacé

C'est une affaire qui s'est invitée jusqu'au Parlement européen. Ce jeudi, l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann a tenu à rendre hommage au maire de Saint-Brévin-les-Pins, poussé à la démission après l'incendie de son domicile.

"Hier fut un jour sombre pour la République française et tous les humanistes européens", a-t-il lancé dans l'hémicycle.

"Quel est le crime de Yannick Morez aux yeux des agents de la haine et du chaos? Son seul crime est d'avoir accepté l'établissement d'une centre d'accueil pour demandeurs d'asile dans sa commune: d'avoir respecté notre droit et nos principes", a-t-il poursuivi.

"La haine a gagné"

L'élu se disait victime de menaces depuis plusieurs mois en raison de son soutien au déménagement d'un Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada), déjà présent dans la ville depuis 2016.

"Hier la haine a gagné en France et en Europe", a affirmé Raphaël Glucksmann.

Le député européen s'est alors adressé à ses homologues: "Il est temps de rappeler que nous sommes attachés au droit et aux principes d'humanisme qui fondent la construction européenne. Il est temps de se lever en l'honneur de Yannick Morez, de se lever pour le droit et pour montrer que la haine ne gagnera pas en Europe". En réaction, une partie de l'hémicycle s'est levée et a applaudi.

Mercredi, à l'Assemblée nationale cette fois, le député Nupes Jérôme Guedj a également évoqué le cas du maire. "L'hémicycle s’est levé… sauf le RN", a-t-il fustigé ensuite sur Twitter.

Article original publié sur BFMTV.com