La Haine (Arte) : Quand Mathieu Kassovitz bousculait le Festival de Cannes

QUELLE CLAQUE !

"Jusqu’ici tout va bien… Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage…" Festival de Cannes 1995, le deuxième film de Mathieu Kassovitz, 27 ans, bouscule les festivaliers. Dans un noir et blanc stylé, La Haine nous plonge au coeur d’une cité de la banlieue parisienne en plein chaos, à la suite d’une bavure policière. Et fait l’effet d’un uppercut, aujourd’hui encore. La rage éruptive de Vinz (Vincent Cassel), la tchatche mariole de Saïd (Saïd Taghmaoui) et la sagesse fiévreuse de Hub (Hubert Koundé) dévorent l’écran. Leur voyage tragi-comique au bout de la nuit, salué par le Prix de la mise en scène, rassemble 2 millions de spectateurs et jette une lumière crue sur la réalité des quartiers dits sensibles. Pour la première fois, les jeunes des cités se reconnaissent dans des héros de cinéma et "s’approprient le film", constate le réalisateur.

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