Gymnastique: un entraîneur de l'équipe de France suspendu pour des faits de violences et de maltraitance envers des athlètes

Un entraîneur actuel de l'équipe de France de gymnastique a été suspendu à titre conservatoire par le ministère des Sports qui a fait un signalement au parquet, a-t-on appris mercredi auprès du ministère des Sports. La Fédération française de gymnastique (FFGym) a confirmé cette information par un communiqué.

"La Fédération française de gymnastique a pris connaissance de la décision du ministère des Sports de suspendre à titre conservatoire, l’un des entraineurs de l’équipe de France de gymnastique artistique féminine, Dumitru (Nellu) Pop pour des faits de violences et de maltraitance envers des athlètes", a-t-elle précisé.

"Nous collaborons activement avec les autorités compétentes pour assurer la transparence et la rigueur de l'enquête en cours. La Fédération reste déterminée à promouvoir un environnement sportif sain, où l'intégrité et le bien-être des sportifs sont des priorités absolues. Nous attendons davantage d'informations de la part du ministère afin de prendre des mesures appropriées en accord avec nos principes fondamentaux."

Un reportage de France 2 dénonçant des violences

Les faits reprochés ont été portés à la connaissance du ministère des Sports à l'occasion d'une enquête administrative sur la fédération de gymnastique, lancée en mai dernier après un reportage de France 2 où six anciennes gymnastes de l'équipe de France dénonçaient des violences physiques ou psychologiques émanant d'entraîneurs. Les faits concernant Nellu Pop ont été "signalés au procureur de la République", a précisé le ministère. En mai dernier, le directeur technique du pôle France de gymnastique de Marseille, Vincent Pateau, condamné à six mois de prison avec sursis pour harcèlement moral, avait décidé qu'il ne pourrait plus exercer aucune fonction d'encadrement. Depuis plusieurs années, cette discipline sportive est secouée, dans plusieurs fédérations du monde, par des affaires de violences sexuelles, comme aux Etats-Unis, de maltraitances liées aux entraînements, et certains gymnastes, la plupart du temps des filles, ont relaté des privations de nourriture.

Article original publié sur RMC Sport