En Guyane, bras de fer autour d'une «montagne d'or»

Lieu du projet «montagne d'or», en Guyane.

Un projet d’extraction du précieux métal, porté en Guyane française par un consortium russo-canadien, se heurte à une opposition citoyenne et associative tenace. Un débat régional est annoncé pour mars 2018.

Une lutte s’est engagée en Guyane contre l’industrie extractive. Celle de citoyens, d’associations et d’une poignée d’élus contre le projet aurifère intitulé «montagne d’or», soutenu par la quasi-totalité de la classe politique guyanaise et par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Ce projet, – dont l’instruction par l’administration française pourrait débuter à la fin de l’année et durer deux ans –, est détenu à 55% par le magnat de l’acier Alexei Mordachov, classé deuxième fortune de Russie, et à 45% par la société minière Columbus gold, basée à Vancouver. Si le projet obtient toutes les autorisations, il pourrait être lancé dès 2019 pour une production en 2022.

Le projet industriel est classé Seveso (installation industrielle dangereuse, en raison de la présence d’une usine de cyanure qui permet d’extraire l’or) et est situé entre deux réserves biologiques à haute valeur en matière de biodiversité. Si durant vingt ans le projet n’a pas beaucoup avancé, il agite désormais les esprits car il pourrait créer un précédent en Guyane, cette collectivité territoriale forestière et rurale assise sur des gisements d’or.

32 Stades de France

Une note d’information interministérielle de février 2016 caractérisait «montagne d’or» de dossier «hors normes par ses aspects économiques» et les «empreintes spatiales et écologiques de dimensions inconnues en France» qu’il induirait. L’étude technique prévoit de dynamiter le sol pour obtenir une fosse grande comme 32 Stades de France, dans une zone isolée de la forêt amazonienne où des orpailleurs creusent depuis cent cinquante ans.

«On prévoit de produire 85 tonnes d’or sur douze ans, avec un taux de l’or à 1200 dollars [1000 euros environ, ndlr] par once [et sur un gisement estimé à 150 tonnes]. Si le cours de l’or augmente ou si on (...)

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