Guy, 22 miles et Bonhomme : faut-il aller les voir au cinéma le 29 août ?

Guy

Copyright : Apollo Films
Copyright : Apollo Films

De quoi ça parle ? De Guy Jamet, star has been de la chanson populaire, qui se fait tirer le portrait par un journaliste que l’on ne voit jamais. Le film est en effet tourné à la façon d’un documentaire !

L’atout majeur : L’interprétation d’Alex Lutz, vieilli de plus de 30 ans grâce à un maquillage superbement réalisé. Son héros coiffé au Ellnett est à la fois prétentieux, narcissique, graveleux, misogyne mais, accroché à sa gloire passée et largué par la modernité, il n’en reste pas moins très touchant. A travers lui, le film rend un très joli hommage aux chanteurs vintage souvent moqués mais rarement reconnus pour le plaisir qu’ils apportent encore à leur public.

La jolie surprise : Alex Lutz a écrit des chansons pour son héros qu’il interprète en concert dans des salles des fêtes, dans le bus de tournée ou dans de fausses images d’archives très seventies. Nostalgique à souhait.

La scène qu’on retient ? Sans doute le duo avec Elodie Bouchez, digne des meilleures émissions de variété de notre enfance. Mais aussi la séquence dans Vivement Dimanche avec Michel Drucker et la compagne bêbête du héros, actrice dans des séries bas de gamme.

A voir si vous aimez la variété française et Alex Lutz dont on retrouve ici la poésie et l’humour.

D’Alex Lutz. France, 1h41.

22 Miles

Copyright : Metropolitan
Copyright : Metropolitan

De quoi ça parle ? D’un agent d’élite pour le gouvernement américain qui, avec toute son équipe, tente d’exfiltrer un policier détenant des informations compromettantes.

Le plus : L’action sur laquelle le réalisateur mise absolument tout. Après une scène d’introduction, elle est ici resserrée sur l’exfiltration et carbure donc à 200 à l’heure. Avec un souci de réalisme qui tranche avec les cascades invraisemblables de Mission Impossible et autre James Bond.

Le gros hic : Le scénario aussi léger que les muscles de Mark Wahlberg sont gros. Les enjeux sont minimes et le « supposé » twist final est tout à fait prévisible.

Ce qu’on retient ? L’improbable moumoute de John Malkovich qui vient gentiment cachetonner ici. Et surtout les chorégraphies des combats de l’acteur Iko Uwais, bien connu des fans du film de baston Le Raid.

La réplique : Impossible à dénicher tant les dialogues passent au second plan.

A voir seulement si vous êtes fan de Mark Wahlberg ou si vous voulez déconnecter vos neurones une dernière fois avant le retour au boulot.

De Peter Berg. USA, 1h35.

Bonhomme

Copyright : Orange Cinema / UGC Distribution
Copyright : Orange Cinema / UGC Distribution

De quoi ça parle ? De Piotr qui, après un traumatisme crânien, n’est plus lui-même, se transformant tour à tour en enfant de 5 ans, en adolescent totalement obsédé par le sexe ou en mâle agressif. Une situation difficile pour sa chérie Marilyn qui s’accrochera néanmoins coûte que coûte.

Le plus : L’interprétation sur le fil de Nicolas Duvauchelle. Il est extrêmement casse-gueule d’incarner ce handicap mais l’acteur ne franchit jamais la ligne rouge, ne sombrant ni dans le ridicule ni dans la caricature.

Le hic : Malgré la justesse d’Ana Girardot, on ne saisit pas toujours les motivations du personnage féminin prête à tout subir et supporter malgré un amour qui, avant l’accident, ne respirait déjà pas l’épanouissement total.

La scène qu’on retient ? La séquence finale dans le bureau du juge, très touchante.

A voir pour le sujet médico-social abordé.

De Marion Vernoux. France, 1h43.

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