Guinée : des tensions émaillent la fin de campagne électorale

À quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, les différents camps s’accusent mutuellement d’entretenir la tension.
À quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, les différents camps s’accusent mutuellement d’entretenir la tension.

« Je suis trop content d'aller voter », se réjouissait ce samedi soir Idrissa, boutiquier du quartier de Kipé, quartier du littoral nord de la capitale. Certains de ses collègues ont baissé le rideau pour migrer à une vingtaine de kilomètres, et parfois même « au village », craignant des tensions. Mais lui n'entend rien changer à ses habitudes. Sauf que, cette fois, il ne votera pas pour le président sortant et candidat à un 3e mandat, Alpha Condé. Son dernier passage sur la radio télévision guinéenne, la veille, a achevé de le convaincre. « Il est trop vieux, il est trop maigre ! » dit-il en roulant des yeux.

À la veille de la présidentielle, Conakry a retrouvé un semblant d'activité. Finis les points d'animation avec sonos hurlantes et jeunes danseurs. Ne restent que les affiches du candidat du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), Alpha Condé ? immanquables, sur les plus grands panneaux publicitaires qui lui sont dédiés ?, de son challenger Cellou Dalein Diallo, et des dix autres candidats, bien moins visibles avec parfois des affichettes en format A4 fixées contre des poteaux. Reste aussi, ont déclaré quatre membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), « un ensemble de points extrêmement sérieux [?] ouverts et sans réponse ».

La première de leurs inquiétudes réside dans la mise à disposition des procès-verbaux des résultats des bureaux de vote. Selon un communiqué diffusé ce samedi, certains commissaires seraient opposés à ce que [...] Lire la suite