Guerre en Ukraine : la tactique russe du grignotage

Les forces russes disposent d'une puissance de feu plus importante en artillerie et en bombardement aérien.   - Credit:Stanislav Krasilnikov/SPUTNIK/SIPA / SIPA / Stanislav Krasilnikov/SPUTNIK/SIPA
Les forces russes disposent d'une puissance de feu plus importante en artillerie et en bombardement aérien. - Credit:Stanislav Krasilnikov/SPUTNIK/SIPA / SIPA / Stanislav Krasilnikov/SPUTNIK/SIPA

Depuis octobre 2023, les forces russes ont pris 505 kilomètres carrés de territoire ukrainien, selon un rapport de l'Institute for the Study of War (ISW) qui suit au quotidien le conflit. Une progression certes lente, qui représente cinq fois la surface de Paris, mais constante. Le 30 mars, c'est un assaut mécanisé de la taille d'un bataillon qui a été repoussé par les soldats ukrainiens près de la ville d'Avdiivka. Une première là encore depuis octobre.

Bien qu'ayant détruit un nombre important de blindés, les Ukrainiens ont dû se replier sur d'autres positions défensives, montrant « la capacité de la Russie à mener des assauts qui obligent l'Ukraine à dépenser une partie démesurée de ses réserves matérielles et humaines déjà limitées pour se défendre », souligne ISW.

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L'âge de la conscription abaissé à 25 ans pour les hommes ukrainiens

« C'est plus l'armée ukrainienne qui est grignotée que le terrain », nuance Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux. Les unités au front le sont depuis plusieurs mois, sans perspective de rotation, avec des pertes (tués, blessés ou capturés) qui ne sont pas remplacées. L'abaissement de l'âge de la conscription de 27 à 25 ans montre aussi le besoin criant en hommes de Kiev. Pénurie aussi du côté des munitions avec un rapport de force toujours en faveur de la Russie du côté de l'artillerie.

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