Guerre en Ukraine: quelle est la situation au septième jour de l'invasion russe?

Des pompiers tentant de contenir un feu qui s'est déclenché dans un quartier de Kharkiv en Ukraine, le 2 mars 2022. - Sergey Bobok
Des pompiers tentant de contenir un feu qui s'est déclenché dans un quartier de Kharkiv en Ukraine, le 2 mars 2022. - Sergey Bobok

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"Les jours qui viennent seront de plus en plus durs". Pour Emmanuel Macron le conflit russo-ukrainien est loin d'être terminé. Au septième jour de l'invasion russe, l'Ukraine tient mais sa population subit de plein fouet les frappes de Moscou.

Si Kiev résiste, la multiplication des bombardements et le déploiement d'un imposant convoi militaire russe font craindre le renversement du gouvernement ukrainien et du président Volodymyr Zelensky. Ce mercredi soir, une forte explosion a été entendue aux abords de la gare centrale de la capitale.

En parallèle, de nouveaux pourparlers sont prévus jeudi en Biélorussie entre les deux délégations. Côté russe, on assure qu'un cessez-le-feu sera au menu de cette deuxième session de discussions. Retour sur les faits marquants de ces dernières 24 heures.

• Kharkiv toujours en proie aux bombardements

C'est la ville martyre depuis le début de ce conflit. Kharkiv continue d'être bombardée par les forces russes. Après les frappes qui ont fait au moins 21 morts mardi, ce sont quatre nouvelles victimes qui sont à déplorer, sans compter les blessés.

L'armée russe a visé dans la matinée le siège des services de sécurité ukrainien mais également une université, selon les secours. Ces bombardements ont provoqué des incendies dans la deuxième ville du pays, proche de la frontière russe. Quelques heures plus tôt, l'armée ukrainienne affirmait que Moscou avait fait débarquer des troupes aéroportées dans la ville, troupes qui avaient attaqué un hôpital.

• La ville de Kherson aux mains de l'armée russe

Frappée mais pas conquise, Kharkiv résiste à l'envahisseur russe. Kherson, elle, est tombée. L'armée russe a affirmé ce mercredi matin avoir pris le "contrôle total" du port de cette ville de 300.000 habitants située au sud du pays non loin de la péninsule de Crimée. Igor Kolykhaïev, le maire de la ville, a évoqué une "catastrophe humanitaire".

Il s'agit là du deuxième port clé dont s'empare l'armée russe après celui de Berdiansk. Marioupol, autre ville portuaire stratégique, est également attaquée par les militaires russes.

• 836.000 réfugiés depuis le début de la guerre

Le nombre de réfugiés fuyant l'Ukraine pour les pays voisins a encore bondi pour atteindre presque 836.000 personnes au 1er mars, selon un nouveau recensement du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés publié mercredi.

Le HCR comptabilisait précisément 835.928 personnes, dont 453.982 avaient trouvé refuge dans la seule Pologne, principal pays d'accueil depuis le début des hostilités.

La Hongrie vient ensuite avec 116.348 réfugiés, soit 14% du total. La Slovaquie pour sa part accueillait 67.000 réfugiés, ou 8%, au 1er mars et la Russie 5,1% soit 42.900 personnes. Et l'ONU s'attend à ce que le flot s'intensifie encore en raison des offensives russes sur de grandes villes ukrainiennes.

"Plusieurs centaines de milliers de réfugiés venant d'Ukraine sont et seront accueillis sur notre continent", a déclaré Emmanuel Macron ce mercredi soir. "La France prendra sa part", a-t-il assuré.

• Une résolution votée à l'ONU

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine", lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation. Le résultat a été salué par une salve d'applaudissements.

"La communauté internationale a ainsi montré son unité", a jugé Emmanuel Macron ce mercredi soir.

Les cinq pays ayant voté contre sont la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l'Érythrée et la Syrie.

• Macron assure que la France "n’est pas en guerre contre la Russie"

Le président de la République a pris pour la deuxième fois la parole face aux Français aux cours d’une allocution télévisée. Tout en dénonçant une “attaque brutale lancée par le président Poutine”, le président a assuré que la France “n’est pas en guerre contre la Russie”. Pour cette raison, Emmanuel Macron indique être en contact avec le président ukrainien et le président russe.

“J'ai choisi de rester en contact, autant que je le peux et autant que c'est nécessaire, avec le président Poutine pour chercher sans relâche à le convaincre de renoncer aux armes", a expliqué le chef de l’État.

Emmanuel Macron a également annoncé réunir les chefs d’États européens le 10 et 11 mars à Versailles pour discuter d’une “nouvelle étape” pour la défense européenne.

Article original publié sur BFMTV.com