Guerre en Ukraine : si Poutine gagne…

Le président russe, Vladimir Poutine, et le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, lors d’une commémoration du 80e anniversaire de la libération de Leningrad, en Russie, le 27 janvier 2024. - Credit:
Le président russe, Vladimir Poutine, et le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, lors d’une commémoration du 80e anniversaire de la libération de Leningrad, en Russie, le 27 janvier 2024. - Credit:

Les gens de Vilnius l'appellent « l'appendice » ou « la péninsule ». Sur place, on préfère dire « la pipe de Staline ». Situé à 70 kilomètres au sud de la capitale lituanienne, le parc de Dieveniškes est une petite enclave en territoire biélorusse. La directrice du lycée technique du principal bourg, Ilona Sediene, entretient la mémoire de cette région occupée tour à tour par les Scandinaves, les Polonais, l'Empire russe, les nazis, puis les Soviétiques. Elle dévoile volontiers l'origine de son étonnant surnom. « Lors d'une réunion à Moscou pour dessiner les frontières de la région, Staline aurait posé sa pipe sur la carte. Personne n'ayant osé la déplacer, la ligne de démarcation a pris ici une forme arrondie. »

La légende est – comme souvent – probablement fausse. Toujours est-il que, depuis l'indépendance, Dieveniškes est reliée au reste de la Lituanie par une unique route, gardée par un check-point. Tous les autres chemins ou sentiers débouchent sur une muraille coiffée de barbelés et de caméras. Ces dernières années, au fil de la montée des tensions avec la Biélorussie de Loukachenko, devenue État fantoche à la solde de Poutine, la péninsule s'est transformée en poste avancé de l'Occident. « Elle est surtout l'un de ses talons d'Achille », corrige un officier texan déployé non loin de là, sur la base américaine de Pabrade.

#NousSommesl'OTAN

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