Guerre en Ukraine: plusieurs attaques aux drones kamikaze dans la région de Kiev

Guerre en Ukraine: plusieurs attaques aux drones kamikaze dans la région de Kiev

Une réponse russe à la déroute militaire en Ukraine. Une personne a été blessée dans des attaques aux drones kamikazes de production iranienne contre la ville de Bila Tserkva, à une centaine de kilomètres au sud de Kiev, a indiqué ce mercredi le gouverneur régional, une première du genre dans cette zone.

"Dans la nuit, l'ennemi a effectué des frappes aux drones kamikazes de type Shahed-136 contre Bila Tserkva", provoquant des incendies, a indiqué le gouverneur Oleksiï Kouleba sur Telegram.

"Il y a eu six coups et explosions", a-t-il encore précisé, faisant état d'un blessé et de dommages infligés à des infrastructures dans cette ville qui comptait environ 200.000 habitants avant l'invasion russe lancée en février et qui abrite plusieurs unités militaires.

Le commandement Sud de l'armée ukrainienne a de son côté indiqué sur Telegram avoir abattu six drones du même type dans la nuit. La porte-parole du commandement Natalia Goumeniouk a précisé que ces appareils avaient été abattus dans le district de Mykolaïv.

Tensions entre Kiev et Téhéran

L'Ukraine a fait état en septembre des premières attaques russes effectuées à l'aide de drones de fabrication iranienne, mais celles-ci ont visé jusqu'ici principalement le sud du pays, notamment la ville stratégique d'Odessa sur la mer Noire. Selon des médias, l'Iran a livré à la Russie des centaines de ces drones malgré les avertissements de Washington, allié de Kiev.

Interrogé sur ce sujet, le consultant défense de BFMTV, le général Jérôme Pellistrandi assure qu'"on peut faire un parallèle avec l’histoire."

"Les fameux V1 et V2 que Hitler a utilisé, censé faire basculer la guerre. On a l’impression que les Russes essaient de faire ce qu’ils peuvent pour maintenir la pression mais la réalité objective est que les russes sont sur la défensive et qu’ils sont obligés de se replier", développe-t-il.

L'Ukraine avait annoncé qu'elle allait "réduire significativement" la présence diplomatique de l'Iran chez elle en représailles à ces livraisons livraisons de drones, en supprimant l'accréditation de l'ambassadeur d'Iran et en "réduisant considérablement" personnel diplomatique de l'ambassade iranienne.

Téhéran a dit regretter cette décision "basée sur des informations non fondées, relayées par la propagande des médias étrangers" contre l'Iran.

Article original publié sur BFMTV.com