Guerre en Ukraine: des milliers de Russes bloqués en Thaïlande à cause des sanctions économiques

Vue aérienne de la plage de Patong, à Phuket, en Thaïlande le 1er octobre 2020 - Lillian SUWANRUMPHA © 2019 AFP
Vue aérienne de la plage de Patong, à Phuket, en Thaïlande le 1er octobre 2020 - Lillian SUWANRUMPHA © 2019 AFP

Il s'agit d'un dommage collatéral inattendu de l'invasion russe en Ukraine. Comme le souligne Associated Press, plusieurs milliers de ressortissants russes sont actuellement bloqués en Thaïlande, où ils étaient partis en vacances, sans possibilité de regagner leur pays actuellement soumis à de nombreuses sanctions économiques.

Selon le média anglo-saxon, il y aurait actuellement 6500 personnes dans ce cas-là à Phuket, Surat Thani, Krabi et Pattaya, quatre destinations balnéaires populaires.

Moins de vols et moins d'argent

Comme l'explique Yuthasak Supasorn, gouverneur de l'Autorité du tourisme de Thaïlande, les Russes présents en territoire thaïlandais sont en réalité confrontés à plusieurs problèmes majeurs dont les annulations de vols par des compagnies aériennes, qui ont renoncé à survoler ou à se poser en territoire russe.

"Certaines compagnies aériennes desservent encore la Russie, mais les voyageurs doivent transiter par un autre pays. Nous essayons de coordonner et de rechercher les vols pour eux", assure-t-il.

Les Russes sont également confrontés à une seconde embûche, la suspension de plusieurs services financiers qui empêchent les touristes de payer ou de retirer de l'argent sur place, Visa et MaterCard étant suspendus.

"Beaucoup ont de l'argent liquide, et ceux qui ont des cartes de crédit UnionPay, qui sont émises par une société de services financiers chinoise, peuvent toujours les utiliser, mais le paiement par crypto-monnaie n'est pas autorisé", tempère Yuthasak Supasorn. 876450610001_6300446528001

Alors pour faciliter la vie des touristes russes, la Thaïlande, qui souhaite faire repartir son économie du tourisme mise à mal par le Covid-19, essaie de faciliter les choses. Sur place, les hôtels proposent des prix plus avantageux et les autorités permettent désormais une prolongation gratuite, et de 30 jours, de leurs visas.

Article original publié sur BFMTV.com