Guerre en Ukraine : le Kinjal, le missile hypersonique russe qui n’est pas « invincible »

Un MiG-31K lors du défilé du 8 mai 2018 à Moscou. Sous l'avion, on aperçoit un Kinjal, missile hypersonique normalement impossible à intercepter grâce à  sa vitesse et sa manœuvrabilité.   - Credit:/AP/SIPA / SIPA / /AP/SIPA
Un MiG-31K lors du défilé du 8 mai 2018 à Moscou. Sous l'avion, on aperçoit un Kinjal, missile hypersonique normalement impossible à intercepter grâce à sa vitesse et sa manœuvrabilité. - Credit:/AP/SIPA / SIPA / /AP/SIPA

Un missile à la lame émoussée ? Vendredi 5 janvier, l'Ukraine a affirmé avoir abattu dix missiles hypersoniques Kinjal (« poignard » en russe) lors des dernières frappes de terreur menées par la Russie contre les infrastructures civiles. Kiev a par ailleurs montré des images de l'ogive, en bon état, d'un des missiles abattus. Présenté en 2018, ce missile hypersonique était décrit par Vladimir Poutine comme « invincible ».

Or, utilisés dès mars 2022 sur le front ukrainien, les Kinjal ont très vite montré leurs limites, surtout quand les systèmes antiaériens occidentaux ont été livrés à Kiev, qui a assuré en avoir intercepté 15 en 2023.

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Un missile air-sol tiré depuis des Mig et volant à plus de Mach 5

Le 1er mars 2018, Moscou avait présenté une série de nouvelles armes, censée montrer la modernisation et l'avance technologique prise par l'armée russe. Parmi eux, l'un avait très vite retenu l'attention : le Kinjal. Ce missile balistique serait, selon Moscou, hypersonique, c'est-à-dire volant à une vitesse supérieure à Mach 5 (environ 6 000 km/h), voire Mach 10 lors de certaines phases du vol. Dérivé du missile sol-sol Iskander, le Kinjal est lui air-sol, tiré depuis les avions MiG-31K. Volant très vite et très haut, cet avion est un vecteur parfait pour lancer le missile, améliorant ses performances et son autonomie (2 000 km).

In 2023, ���� Air Force destroyed 3800 russian air targets:
- 887 crui [...] Lire la suite