Guerre en Ukraine : Kiev veut l’exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l’ONU

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 27: Members of the United Nations Security Council listen as Ukrainian President Volodymyr Zelensky speaks during a meeting at the United Nations Headquarters to discuss the conflict in Ukraine on September 27, 2022 in New York City. United States Ambassador to the United Nations Linda Thomas-Greenfield introduced today a joint resolution with Albania condemning Russia over the referendums that are being carried out in four regions of Ukraine. Ukrainian President Zelensky joined the meeting via video and reiterated his request for the changes to the Security Council that he made during the General Assembly last week and called for the expulsion of Russia from the Council.  (Photo by Michael M. Santiago/Getty Images)

UKRAINE - Plus de dix mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, Kiev a appelé ce lundi 26 décembre à l’exclusion de la Russie des Nations Unies. Mais cette demande n’a que peu de chances d’aboutir, Moscou disposant d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.

« L’Ukraine appelle les États membres de l’ONU (...) à priver la Fédération de Russie de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et à l’exclure de l’ONU dans son ensemble », a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dans un communiqué.

« Il y a 31 ans, la Russie a abusé de la Charte des Nations Unies et usurpé le siège de l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU, contournant la seule procédure légitime établie par la Charte. La présence de la Russie au conseil de sécurité et à l’ONU dans son ensemble est illégitime », a-t-il encore estimé en référence à l’année 1991 et la dislocation de l’Union soviétique en 15 nouveaux pays.

Le siège permanent de la Russie en question

« La Russie est un usurpateur du siège » de l’URSS aux Nations unies, a fait valoir le ministère ukrainien. Ces « trois décennies de présence illégale à l’ONU ont été marquées par des guerres et la prise de territoires d’autres pays, un changement forcé des frontières reconnues internationalement et des tentatives de satisfaire ses ambitions néoimpériales », a déploré Kiev dans ce communiqué.

Kiev fait face sur le terrain depuis dix mois à l’armada russe et affrontait déjà, depuis 2014, des séparatistes prorusses soutenus et armés par Moscou dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine. L’Ukraine a affirmé lundi lancer « un processus complexe », la Russie ayant un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU qui peut bloquer toute résolution émanant d’un autre État membre de ce forum.

La veille, dans un marathon télévisuel assuré le soir de Noël, Dmytro Kuleba avait souligné que la question du siège permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU – également détenu par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine – était déjà en cours de discussion dans les cercles diplomatiques.

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