Guerre en Ukraine: Bardella annonce que le RN s'abstiendra lors du vote sur la stratégie d'aide à Kiev

Concernant l'accord de sécurité franco-ukrainien, "dont nous pouvons soutenir le principe", "il y a des lignes rouges", a justifié Jordan Bardella.

Président du Rassemblement national, Jordan Bardella indique ce mardi 12 mars sur France 2 que son parti s'abstiendra à l'issue du débat sur le soutien de la France à l'Ukraine, prévu dans l'hémicycle cet après-midi. Le RN est "favorable au soutien" à Kiev mais ne "souhaite pas entrer en guerre" avec Moscou, explique le député européen, dénonçant "la voie irresponsable" dans laquelle s'est engagé Emmanuel Macron, après ses propos controversé sur l'envoi de troupes.

Jordan Bardella revient ensuite sur l'accord bilatéral de sécurité franco ukrainien. Conclu lors d'une visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris le 16 février, avec notamment un engagement de la France à fournir jusqu'à 3 milliards d'euros supplémentaires à Kiev en 2024, il sera l'objet des débats dans l'hémicycle.

"Risque d'escalade"

"Sur ce texte, dont nous pouvons soutenir le principe, il y a des lignes rouges", avance Jordan Bardella pour justifier l'abstention de son groupe, que la macronie ne manquera pas de renvoyer à ses "ambigüités" avec la Russie à l'occasion de cette séquence, intervenant à un peu moins de trois mois des élections européennes.

Le patron du parti à la flamme évoque d'abord "l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne", mentionnée dans l'accord. "Nous sommes opposés à toute forme d’élargissement", dit-il pointant une adhésion qui pourrait "fragilis[er] les économies européennes", mais aussi "accroître le risque d'escalade, à partir du moment où nous devrions une assistance militaire à un pays en guerre au sein de l'Union" européenne.

Précisant sa deuxième ligne rouge, Jordan Bardella met en garde contre "un devoir d'assistance et notamment un engagement à la dissuasion active" prévus dans le texte, avant d'appeler à nouveau à "une ligne d'équilibre qui vise à dire oui à un soutien à l'Ukraine, mais non à une guerre avec la Russie".

Article original publié sur BFMTV.com

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