Guerre en Ukraine, Afrique du Sud, Ouganda, Haïti : les informations de la nuit

Moscou affirme que Paris est “disposé à dialoguer” de la guerre en Ukraine, la France dément. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu s’est entretenu mercredi au téléphone avec son homologue russe Sergueï Choïgou, une première depuis octobre 2022, dont les deux capitales ont offert dans la soirée des comptes rendus ouvertement divergents. Moscou a affirmé que les deux pays s’étaient dits “disposés à dialoguer” concernant le conflit en Ukraine et que “le point de départ pourrait être l’Initiative d’Istanbul pour la paix”. Des propos, a priori inattendus de la part de la France, immédiatement démentis par Paris. Le ministre russe a bien affirmé “être prêt à reprendre le dialogue sur l’Ukraine” mais “la France n’a accepté ni proposé quoi que ce soit” sur ce sujet, a souligné à l’Agence France-Presse (AFP) l’entourage de Sébastien Lecornu. Les attaques informationnelles russes semblent se multiplier contre la France alors que Paris a récemment conclu un accord sécuritaire bilatéral avec Kiev, Moscou dénonçant l’“implication croissante” de Paris dans le conflit. “Le ton de l’échange” mercredi “était apparemment plutôt dur”, note Der Spiegel. Le ministère de la Défense russe a affirmé après l’appel que Choïgou avait demandé à Lecornu de ne pas envoyer de troupes en Ukraine faute de quoi la France pourrait “elle-même avoir des problèmes”.

Afrique du Sud : accusée de corruption, la présidente du Parlement démissionne. Figure majeure de l’ANC, le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a déclaré avoir décidé de quitter ses fonctions avec effet immédiat afin de préserver l’intégrité de l’institution législative et de se concentrer sur l’enquête ouverte contre elle. Elle est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes en espèces d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense (2014-2021). “La démission de Mapisa-Nqakula évite à l’ANC l’embarras de devoir la défendre publiquement”, note le journal sud-africain The Daily Maverick. Cette affaire survient à moins de deux mois d’élections particulièrement à risque pour le parti historique, en perte de popularité, notamment en raison d’une image entachée par les affaires de corruption et un climat socio-économique morose. Selon les enquêtes d’opinion, l’ANC risque pour la première fois de perdre la majorité absolue.

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