Guerre Israël-Hamas : qui est Warda A. l’influenceuse en garde à vue pour apologie du terrorisme ?

Elle a suscité une vive émotion après avoir tenu dans une vidéo des propos ironiques sur le décès d’un bébé israélien dans un four allumé.

L'influenceuse a été place en garde-à-vue / Photo d'illustration (JACQUES DEMARTHON / AFP)
L'influenceuse a été place en garde-à-vue / Photo d'illustration (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"L’histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question s’ils ont mis du sel, du poivre... S’ils ont mis du thym?". Les propos tenus par Warda A., une influenceuse parisienne, dans une vidéo postée sur Instagram, l'auront finalement conduite en garde-à-vue, rapportent plusieurs médias dont BFM et Le Parisien.

Le week-end dernier dans une vidéo, elle annonçait, à tort, son placement en garde à vue : "Ils m’ont mis en garde à vue (...) Ils veulent pas que je m’exprime, y a les sionistes qui m’ont signalée", annonçait-elle sur son compte Instagram, alors qu'elle n'avait été ni convoquée, ni auditionnée. C'est désormais chose faite depuis son interpellation par la brigade criminelle et son placement en garde-à-vue, ce 9 novembre.

Elle publie sous pseudo

Celle qui publie sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "Haneia Nakei" est au coeur de la polémique depuis une publication du 2 novembre. En vidéo sur Instagram, elle ironise sur l’histoire non vérifiée d’un bébé placé dans un four allumé par un terroriste du Hamas le 7 octobre.

Signalée à des dizaines de reprises sur la plateforme Pharos, qui permet de remonter aux autorités des contenus et comportements en ligne illicite, la vidéo entraîne de nombreuses réactions indignées. Ses différents comptes sont depuis inaccessibles.

Une société à son nom

Le ministère de l'Intérieur a saisi la procureure de la République de Paris au titre de l'article 40 du code de procédure pénale. Une vidéo qui avait également suscité une réaction officielle de l'ambassade d'Israël en France, qui avait dénoncé des "propos négationnistes et antisémites".

Derrière cette vidéo, une Parisienne qui se présente sur sa chaîne Youtube comme étant mère de deux enfants. Présentée comme mannequin ou influenceuse, elle dispose d'une société à son nom à Paris, dont l'adresse, qui serait la même que son domicile, a été dévoilée sur les réseaux sociaux.

Un site de vente de vêtements

Elle renvoie à une activité de programmation informatique et un site de e-commerce, aujourd'hui indisponible, qui propose des vêtements et bijoux. L'enquête devra déterminer si ses propos relèvent de l'apologie du terrorisme, un délit passible de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

Mais, dans ce cas, une circonstance aggravante pourrait s'appliquer, celle d'apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux qui peut aller jusqu'à sept ans de prison et 100.000 d'euros d'amende.

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