Guerre Israël-Hamas : sept mois après le 7 octobre, les otages restent un élément clé du conflit à Gaza

Les négociations au Caire pourraient être perturbées par la présence de chars israéliens au point de passage de Rafah vers l’Égypte.
- / AFP Les négociations au Caire pourraient être perturbées par la présence de chars israéliens au point de passage de Rafah vers l’Égypte.

INTERNATIONAL - Sept mois de guerre et toujours aucune issue pour les otages du Hamas. Dans un climat toujours aussi tendu autour des négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la question des otages est soudainement revenue au cœur des échanges entre Israël et le Hamas.

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En effet, l’État hébreu a mis la pression sur le mouvement islamiste palestinien ce mardi 7 mai en assurant que l’armée israélienne allait « intensifier » ses opérations militaires contre le Hamas « dans toute la bande » de Gaza s’il n’y avait pas d’avancées sur la libération des otages détenus dans le territoire palestinien alors que toutes les parties, dont Israël, sont d’accord pour retourner à la table des négociations ce mardi soir au Caire.

Ce mardi, le Hamas indiquait dans un premier temps que sa délégation en route pour l’Égypte avait été annulée. Conséquence de la prise de contrôle par Israël du côté gazaoui du point de passage de Rafah vers l’Égypte, où des blindés israéliens se sont déployés dans la matinée. Mais la délégation du Hamas quittera finalement « sous peu Doha pour Le Caire (...) pour achever les négociations sur un cessez-le-feu », a affirmé à l’AFP un responsable du Hamas ayant requis l’anonymat.

Pour le Hamas, les pourparlers prévus en Égypte représentent « la dernière chance » pour obtenir la libération des otages qui y sont retenus depuis l’attaque du 7 octobre. « La décision d’envahir Rafah montre que (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu a pris la décision de laisser mourir les otages », estime d’ailleurs ce responsable du Hamas.

De son côté, Israël s’est dit prêt « à des compromis pour ramener les otages », tout en assurant qu’en cas d’impasse, l’armée intensifierait « l’opération dans toute la bande - au sud, au centre, et au nord », selon les mots du ministre de la Défense israélienne Yoav Gallant, sur fond de négociations au Caire.

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En effet, des pourparlers indirects sur ce projet de trêve commencent ce mardi soir, ont indiqué à l’AFP des responsables israéliens sous couvert d’anonymat. Israël a aussi annoncé envoyer une délégation en Égypte mardi, au lendemain de l’annonce par le mouvement islamiste palestinien qu’il acceptait un projet de trêve devant notamment permettre une pause dans les combats en cours depuis sept mois.

Le projet de trêve comprend également l’échange de détenus palestiniens contre des otages enlevés par le Hamas. Ce jour-là, le Hamas a enlevé plus de 250 personnes et Israël estime que 128 restent captives à Gaza, dont 35 considérées mortes.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a indiqué dans un communiqué avoir donné pour consigne à la délégation israélienne de « continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération » des otages, ainsi que sur les conditions « essentielles » pour garantir la sécurité d’Israël.

Les détails de ce projet d’accord ne sont pas connus, mais Israël, qui refuse tout cessez-le-feu illimité réclamé par le Hamas, a annoncé que ce projet était « loin des exigences israéliennes » et qu’il restait déterminé à poursuivre ses opérations à Rafah « pour exercer une pression militaire sur le Hamas ».

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