Rafah bombardée par l’armée israélienne, deux otages libérés et au moins 100 morts

Benjamin Netanyahu a ordonné une offensive sur cette ville où s’est réfugiée la population palestinienne. Deux otages ont été libérés dans l’opération.

Nouvelle cible. Rafah, ville à la frontière avec l’Égypte, a subi une série de frappes aériennes israéliennes dans la nuit de dimanche 11 à ce lundi 12 février, qui a fait au moins 100 morts palestiniens, selon le Hamas, au pouvoir à Gaza. De son côté, Israël a annoncé la libération de deux otages lors de l’opération.

Bande de Gaza : Netanyahu promet de protéger les civils de Rafah en les exfiltrant plus au nord

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, où se masse actuellement la majeure partie de la population du territoire palestinien, selon l’ONU. Le Hamas a prévenu dimanche qu’une telle offensive « torpillerait » tout accord pour une libération des otages qu’il détient encore à Gaza.

Mais les frappes de la nuit ne semblent pas marquer le début de cette offensive, qui inquiète la communauté internationale, y compris les États-Unis, principal allié d’Israël.

Frappes intenses

Elles ont touché 14 maisons et trois mosquées dans différents secteurs de Rafah, selon le gouvernement du Hamas. L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir « mené une série de raids contre des cibles terroristes dans le sud de la bande de Gaza », ajoutant que ceux-ci étaient terminés.

Ces frappes, d’une intensité supérieure à celle des derniers jours, ont provoqué des nuages de fumée, ont constaté des journalistes de l’AFP et des témoins. Quant à l’armée, elle explique dans un communiqué que « Fernando Simon Marman, 60 ans, et Louis Har, 70 ans, ont été récupérés lors d’une opération nocturne à Rafah menée conjointement par l’armée, le Shin Beth (Sécurité intérieure) et la police israélienne ».

Le président américain Joe Biden a exhorté le Premier ministre israélien, lors d’un entretien téléphonique dimanche, à « garantir la sécurité » de la population palestinienne tandis que plusieurs États ont mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » en cas d’assaut sur la ville surpeuplée.

« La victoire est à portée de main »

Rafah est devenue le dernier refuge pour les Palestiniens coincés à la frontière fermée avec l’Égypte, au nombre d’1,4 million selon l’ONU, en grande majorité des déplacés ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois entre Israël et le mouvement islamiste.

C’est le dernier centre urbain où l’armée israélienne n’a pas encore pénétré et le principal point d’entrée de l’aide humanitaire, insuffisante pour répondre aux besoins de la population menacée en plein hiver par la famine et les épidémies.

« La victoire est à portée de main », avait déclaré sur la chaîne américaine ABC News Benjamin Netanyahu, qualifiant Rafah de « dernier bastion » des « bataillons terroristes du Hamas ». Israël assurera « un passage sécurisé à la population civile pour qu’elle puisse quitter » la ville, avait-il ajouté, sans préciser où les civils pourraient se réfugier.

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