Guerre Israël-Hamas : Rafah toujours ciblée par d’intenses bombardements, malgré la « feuille de route » pour la paix

Des fumées s’élèvent après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024.
EYAD BABA / AFP Des fumées s’élèvent après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024.

INTERNATIONAL - L’enfer se maintient dans la bande de Gaza, malgré les négociations. L’armée de l’air et l’artillerie israéliennes ont intensément bombardé la ville de Rafah, ce samedi 1er juin, quelques heures après que le président américain Joe Biden a présenté une feuille de route proposée par Israël en vue d’un cessez-le-feu.

Guerre Israël-Hamas : Biden expose la proposition d’Israël pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

Depuis la déclaration de Joe Biden vendredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a par deux fois répété les « conditions » d’un cessez-le-feu permanent : la « destruction » du Hamas, la « libération de tous les otages » enlevés durant l’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, et « l’assurance que Gaza ne posera plus de menace » à l’État israélien.

Même s’il a dit considérer « positivement » la feuille de route annoncée par Joe Biden, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, continue d’exiger un cessez-le-feu permanent et un retrait total des forces israéliennes du territoire palestinien avant tout accord.

95 morts ces dernières 24 heures, selon Gaza

Alors que l’annonce américaine a suscité des réactions d’espoir dans le monde, les belligérants semblent toujours inflexibles. Ces dernières 24 heures, au moins 95 Palestiniens ont péri à travers le territoire, a indiqué samedi le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.

Les forces israéliennes, qui ont progressé cette semaine jusqu’au centre de Rafah, ont poursuivi leur offensive dans cette ville du sud de la bande de Gaza et frontalière de l’Égypte, malgré les protestations de la communauté internationale qui s’inquiète pour les civils.

Les opérations se concentrent en particulier dans l’ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des raids aériens, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires. « Toute la nuit, les bombardements aériens et à l’artillerie n’ont pas cessé un instant dans l’ouest de Rafah », a témoigné à l’AFP un habitant. « Des tireurs israéliens ont pris position sur des immeubles surplombant Tal al-Sultan ».

Des tirs d’artillerie intenses ont également été signalés par des témoins dans l’est et le centre de Rafah, où l’armée a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas. L’armée a dit mener des « opérations ciblées » à Rafah, devenue l’épicentre de la guerre. Ses soldats y « ont localisé de nombreuses armes et des ouvertures de tunnels souterrains ».

Négociations au sujet du passage de Rafah avec l’Égypte

Depuis le début de l’offensive sur Rafah, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d’al-Mawasi, plus à l’ouest. La vie est devenue « apocalyptique » dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, s’est alarmée l’ONU.

Celle-ci met en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien, où la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés, et affirme qu’il n’y a plus de lieu sûr à Gaza.

Ajoutant à la catastrophe humanitaire, le passage de Rafah avec l’Égypte, crucial pour l’entrée de l’aide internationale, est fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai. Une réunion consacrée à ce passage est prévue dimanche en Egypte avec les Etats-Unis et Israël, selon un média égyptien.

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