Guerre Israël-Hamas : la « pression internationale » n’empêchera pas Netanyahu de lancer l’assaut sur Rafah

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu speaks during a press conference in the Kirya military base in Tel Aviv on October 28, 2023 amid ongoing battles between Israel and the Palestinian group Hamas. Netanyahu said on October 28 that fighting inside the Gaza Strip would be "long and difficult", as Israeli ground forces operate in the Palestinian territory for more than 24 hours. (Photo by Abir SULTAN / POOL / AFP)

GAZA - Benjamin Netanyahu est fermement décidé à faire un carnage. Le Premier ministre israélien a réaffirmé ce dimanche 17 mars sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah. Et ce peu importe les avertissements et la « pression » excercée par la communauté internationale.

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« Aucune pression internationale ne nous empêchera d’atteindre tous les objectifs de notre guerre (...) Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines mais cela aura lieu », a-t-il lancé selon ses services, avant une réunion de son cabinet de sécurité.

« Au nom de l’humanité, nous appelons Israël à ne pas aller de l’avant » dans son opération contre Rafah, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé. Depuis des semaines, l’inquiétude ne fait que croître pour les quelque 1,5 million de personnes entassées dans cette ville du sud de la bande de Gaza assiégée.

Bombardements meurtriers

Ces dernières 24 heures, plus de 90 Palestiniens dont douze d’une même famille ont été tués dans les raids aériens israéliens incessants qui ont touché plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Plus de cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée par une attaque sanglante de ce mouvement, le bilan humain ne cesse de s’alourdir dans le territoire palestinien avec 31.645 morts depuis le 7 octobre d’après le Hamas et la menace d’une famine généralisée selon l’ONU.

Benjamin Netanyahu a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne. Vendredi, il a approuvé d’après son bureau « les plans d’action » de cette offensive, impliquant une « évacuation de la population ».

« Que veulent-ils de nous ? Il n’y a plus d’enfants à Gaza ! »

La plupart des 1,7 million de déplacés de la guerre selon l’ONU ont trouvé refuge dans cette ville collée à la frontière fermée de l’Égypte et quotidiennement bombardée par l’armée de l’air israélienne.

Avant l’aube, les raids ont été intenses à Deir al-Balah dans le centre, à Gaza-Ville dans le nord et à Khan Younès et Rafah dans le sud, d’après des témoins. Des combats ont opposé soldats israéliens et combattants palestiniens dans plusieurs secteurs.

Au moins 92 Palestiniens ont été tués en majorité des civils, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. Parmi eux, selon lui, 12 membres de la famille Thabet dont l’habitation a été détruite à l’aube par les bombes à Deir al-Balah.

Leen Thabet raconte en pleurant que sa cousine a été tuée dans la frappe. « Elle est morte. Il ne reste que sa robe », dit la fillette en montrant une robe blanche sortie des décombres. « Que veulent-ils de nous ? Il n’y a plus d’enfants à Gaza ! »

L’armée israélienne a, elle, affirmé avoir tué depuis samedi « 18 terroristes » dans le centre de Gaza.

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