Guerre Israël-Hamas: Netanyahu martèle sa volonté de "démilitariser la bande de Gaza"

Qu'adviendra-t-il de la bande de Gaza quand la guerre entre Israël et le Hamas, qui contrôle l'enclave, sera terminée? Mardi, le Premier ministre israélien a martelé lors d'une conférence de presse sa volonté de "démilitariser" ce territoire bombardé presque quotidiennement par ses troupes depuis le 7 octobre et la riposte de l'État hébreu aux attaques du groupe islamiste palestinien.

"Gaza doit être démilitarisée et, pour ce faire, il n'y a qu'une seule force capable de faire respecter cette démilitarisation. Cette force est l'armée israélienne", a déclaré Benjamin Netanyahu.

"Aucune force internationale ne peut être en charge" de cette démilitarisation souhaitée par l'État hébreu, a prévenu le Premier ministre israélien.

Une déclaration qui laisse présager une occupation assez longue de l'enclave palestinienne dans les prochains mois, malgré les réticences des plus proches alliés d'Israël, en particulier des États-Unis.

Le 15 octobre, huit jours après les attaques du Hamas contre Israël et le début de la riposte de Tsahal, le président américain Joe Biden avait mis en garde, affirmant qu'une éventuelle occupation de l'enclave par l'armée israélienne serait "une grave erreur".

"Nous réglons nos comptes avec tous ceux qui ont kidnappé"

Après des dizaines années d'occupation, Israël s'est retiré de la bande de Gaza en 2005. Mais depuis 2007, avec l'appui de l'Egypte, Tel-Aviv impose un très strict blocus. Et en deux mois de guerre entre le Hamas et Israël, la situation humanitaire de l'enclave -déjà critique- s'est aggravée considérablement.

Depuis la reprise des hostilités le 1er décembre après une trêve de sept jours, "les opérations militaires israéliennes se sont étendues au sud de Gaza, forçant des dizaines de milliers d'autres personnes à fuir dans des espaces de plus en plus concentrés, avec un besoin désespéré de nourriture, d'eau, d'abris et de sécurité", a alerté ce lundi Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens.

"Les conditions nécessaires pour fournir de l'aide à la population de Gaza n'existent pas. Si c'est possible, un scénario encore plus infernal est sur le point de se réaliser, auquel les opérations humanitaires ne pourront peut-être pas répondre", a-t-elle ajouté.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont de très nombreuses femmes et enfants, ont été tuées sur place par Israël. "Nous réglons nos comptes avec tous ceux qui ont kidnappé, tous ceux qui ont été complices, tous ceux qui ont assassiné, massacré, violé et brûlé les fils et les filles de notre peuple", a en outre déclaré Benjamin Netanyahu ce mardi.

"Jusqu'à présent, nous avons déjà éliminé près de la moitié des commandants des régiments du Hamas", a-t-il indiqué. Le Premier ministre israélien a promis à de maintes reprises "d'éradiquer" le groupe islamiste palestinien.

Article original publié sur BFMTV.com