Guerre Israël-Hamas : Netanyahou reste inflexible sur la poursuite de l’offensive militaire à Gaza

Après une visite dans l’enclave palestinienne, le Premier ministre israélien maintient son cap militaire malgré la pression grandissante des familles d’otages.

PROCHE ORIENT - Pas de changement de cap pour le Premier ministre israélien au 80e jour de la guerre. Après s’être déplacé en personne dans la bande de Gaza ce lundi 25 décembre, Benjamin Netanyahu a promis une intensification de l’offensive militaire dans l’enclave palestinienne.

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Inflexible, alors que les appels à un cessez-le-feu ne cessent de se multiplier au moment de Noël, le Premier ministre de l’État hébreu s’est adressé aux élus de son parti, le Likoud. Une nouvelle occasion de réaffirmer sa volonté d’une « longue guerre qui n’est pas près de finir » pour éradiquer le Hamas. « Je reviens maintenant de Gaza. Nous n’arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats dans les jours à venir », a-t-il fait savoir.

La veille, Benjamin Netanyahu avait également annoncé la mort de deux nouveaux soldats de l’armée israélienne, portant le bilan des pertes militaires israéliennes à 156 morts depuis le 27 octobre. « Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à combattre », avait une nouvelle fois martelé Benjamin Netanyahu.

Entre dimanche et lundi, une centaine de Palestiniens ont été tués dans des frappes massives de l’aviation israélienne sur Gaza. L’une des frappes, près du petit village d’Al-Zawaida a fait 12 morts. Une autre a fait au moins 18 morts dans le Sud, à Khan Younès, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Netanyahou chahuté au Parlement

Malgré son inflexion sur la poursuite des combats à Gaza, Benjamin Netanyahou a toutefois connu un épisode mouvementé lors d’un discours au Parlement. En effet, l’homme d’État a été chahuté par des familles d’otages, dont la patience s’amenuise après 80 jours d’attente insoutenable.

« Maintenant, maintenant ! », ont scandé des parents d’otages à plusieurs moments du discours alors que le Premier ministre déclarait que les forces israéliennes avaient besoin de « plus de temps » pour obtenir leur libération en poursuivant leurs opérations dans le territoire palestinien.

« Et si c’était ton fils ? », « 80 jours, chaque minute c’est l’enfer », pouvait-on lire par ailleurs sur des banderoles brandies par les familles au Parlement, qui a tenu une session spéciale consacrée à la question des otages. Mais une fois encore, Benjamin Netanyahu a affirmé que cela n’était possible qu’en maintenant « la pression militaire », tout en assurant n’« épargner aucun effort » pour faire libérer les otages.

« Nous ne devons pas arrêter la guerre tant que nous n’avons pas achevé la victoire sur ceux qui en veulent à nos vies », a-t-il déclaré. « Nous n’arrêterons pas avant la victoire ».

Sur les 250 otages du Hamas capturés le 7 octobre, seuls 105 ont pour l’instant été libérés par le mouvement islamiste palestinien lors d’une trêve qui a pris fin le 1er décembre.

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