Guerre Israël-Hamas : l’influenceuse Warda A. en garde à vue après des propos sur un bébé tué dans un four

Une influenceuse a été placée en garde à vue pour apologie du terrorisme le 9 novembre (photo d’illustration).
DENIS CHARLET / AFP Une influenceuse a été placée en garde à vue pour apologie du terrorisme le 9 novembre (photo d’illustration).

FAITS DIVERS - La vidéo a été signalée 69 fois auprès de la plateforme Pharos et une enquête avait été ouverte. Warda A., une Parisienne qualifiée d’influenceuse, a été placée en garde à vue ce jeudi 9 novembre après des propos extrêmement choquants, pouvant heurter la sensibilité, sur la mort d’un bébé mis dans un four et tué par le Hamas. L’enquête est menée par la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.

Attention, certains propos reproduits dans cet article peuvent heurter la sensibilité.

Guerre Israël - Hamas : Emmanuel Macron appelle à « œuvrer à un cessez-le-feu » pour protéger les civils

L’information a été dévoilée par Le Parisien puis confirmée par BFMTV. La jeune femme, précisent les deux médias, a été interpellée pour « apologie du terrorisme » après avoir publié sur Instagram une vidéo dans laquelle elle se moque des conditions de ce crime présumé, qui n’est à ce stade pas confirmé et reste une rumeur diffusée sur les réseaux sociaux depuis l’attaque du 7 octobre.

« À chaque fois que je tombe sur l’histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s’ils ont mis du sel, du poivre, s’ils ont mis du thym (...) et ça été quoi l’accompagnement », se demandait l’influenceuse dans sa vidéo. Une voix hors champ, semblant être celle d’un jeune garçon, renchérissait : « l’accompagnement avec ce gigot de bébé n’était autre qu’une assiette de frites avec une sauce ketchup et mayonnaise ».

« Les sionistes m’ont signalée »

Ses propos avaient choqué non seulement des internautes, mais aussi l’ambassade d’Israël en France qui a condamné « avec la plus grande fermeté » d’« immondes propos négationnistes et antisémites ». « Cette femme ironise, de façon totalement décomplexée et inhumaine, des conditions ignobles dans lesquelles un bébé aurait été placé dans un four par les terroristes, tandis que sa mère se faisait violer et son père assassiner », a-t-elle dénoncé sur X (ex-Twitter).

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a pour sa part indiqué vendredi dernier avoir saisi la justice après le post de l’influenceuse.

Après l’ouverture de l’enquête, ajoute Le Parisien, Warda A. a fait un nouveau message sur Instagram ce week-end. « Ils m’ont mis en garde à vue », rigolait-elle, alors qu’elle n’avait pas encore été interpellée. Elle poursuivait : « ils ne veulent pas que je m’exprime, y a les sionistes qui m’ont signalée ».

Contacté par le quotidien, l’avocat de la jeune femme, Me Ilyacine Maallaoui, n’a pas répondu aux sollicitations. Pour apologie du terrorisme, Warda A. risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.

À voir également sur Le HuffPost :

Marche contre l’antisémitisme : Braun-Pivet et Larcher annoncent qu’ils « ne défileront pas à côté » du RN

Le RN à la marche contre l’antisémitisme ? Yonathan Arfi du Crif dénonce une « récupération indécente »