Guerre Israël-Hamas : Joe Biden « scandalisé » par l’idée d’un mandat contre Benjamin Netanyahu

Joe Biden s’est dit « scandalisé » par l’idée d’un mandat d’arrêt que la CPI lancerait contre Benjamin Netanyahu. (photo d’illustration prise à Tel Aviv le 18 octobre)
EyePress News / EYEPRESS via Reuters Connect Joe Biden s’est dit « scandalisé » par l’idée d’un mandat d’arrêt que la CPI lancerait contre Benjamin Netanyahu. (photo d’illustration prise à Tel Aviv le 18 octobre)

INTERNATIONAL - Contestation diplomatique. Joe Biden, principal allié d’Israël, a jugé « scandaleux » le mandat d’arrêt réclamé ce lundi 20 mai par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahu. « Je vais être clair : quoi qu’insinue le procureur, il n’y a pas d’équivalence entre Israël et le Hamas, il n’y en a aucune », a écrit le président américain dans un communiqué. Joe Biden a également déclaré que « ce qui se passe n’est pas un génocide, nous rejetons » ce terme.

Ce lundi, le procureur de la Cour pénale internationale a non seulement demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense Yoav Gallant, mais également contre trois dirigeants du Hamas.

« Nous rejetons l’équivalence établie par le procureur entre Israël et le Hamas. C’est une honte », a martelé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué. « Le Hamas est une organisation terroriste violente qui a perpétré le pire massacre de juifs depuis l’Holocauste et qui retient encore des dizaines d’innocents en otage, y compris des Américains », a-t-il ajouté. Par ailleurs, la CPI n’a « pas de juridiction » sur Israël, a-t-il estimé.

Une liste de crimes de guerre

Les accusations portées contre les dirigeants du Hamas, dont Yahya Sinwar, le chef du mouvement, incluent « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ». Celles portées envers les dirigeants israéliens incluent des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a ainsi déclaré que les preuves recueillies démontrent qu’Israël a « intentionnellement et systématiquement privé la population civile de toutes les régions de Gaza d’objets indispensables à la survie humaine ». Ces actes ont été commis « dans le cadre d’un plan commun visant à utiliser la famine comme méthode de guerre », dont les effets sont « aigus, visibles et largement connus », a-t-il précisé.

À voir également sur Le HuffPost :

Guerre à Gaza : Joe Biden assure « entendre les voix » des étudiants qui manifestent et change de ton

Guerre Israël-Hamas : alors que les Palestiniens continuent à fuir Rafah, Israël veut « intensifier » son opération