Guerre Israël-Hamas: les hôpitaux de la bande de Gaza pris au piège au milieu du chaos

Une situation humanitaire qui ne cesse d'empirer. Plus d'un mois après les attaques terroristes du Hamas en Israël, la contre-offensive de l'état hébreu se poursuit, et avec elle les bombardements incessants qui touchent chaque jour l'enclave d'un peu plus de deux millions de personnes, ainsi que ses hôpitaux.

Selon le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas ce lundi, "tous les hôpitaux de la province de Gaza", dans le nord de la bande de Gaza, où les combats ont lieu entre l'armée israélienne et les combattants du Hamas, sont "hors service".

Ni lumière ni électricité

Les conditions de travail des équipes médicales sont très dégradées du fait du manque d'électricité, faute de carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs. Une pénurie liée au siège imposé par Israël.

Médecins et infirmiers sont désormais contraints d'opérer sans lumière ni électricité, parfois juste à la lueur d'une lampe torche. Dans les couloirs, les patients sont pris en charge dans l'obscurité.

"Le scanner, la radiographie, certaines salles d'opération et lits de soins intensifs ont cessé de fonctionner. L'hôpital fonctionne avec 30 à 40% de sa capacité", détaille Atef Al-Kahlot, directeur de l'hôpital indonésien Beit Lahia, qui a mis en marche ses générateurs d'urgence.

"Aucune anesthésie"

Alors que l'OMS a pointé que 21 hôpitaux de la bande de Gaza sont actuellement hors service, les urgences se multiplient dans ces établissements. Après un bombardement, les médecins doivent s'occuper d'un bébé qui a perdu connaissance.

"Il a moins d'un an, on travaille manuellement, comme on peut, il n'y a aucune anesthésie, même le tube d'oxygène est manuel", nous signale un médecin, qui tente de redonner vie au nourrisson.

De nombreux combats de l'opération terrestre de Tsahal se concentrent au cœur de la ville de Gaza, dans le nord du territoire, notamment autour de certains hôpitaux que l'armée israélienne soupçonne d'abriter des infrastructures stratégiques du Hamas.

En raison d'un manque de médicaments et de moyens, les deux principaux hôpitaux de l'enclave se retrouvent contraints de refuser des nouveaux patients. Si le Hamas assure qu'Israël a visé à plusieurs reprises ces établissements de la bande de Gaza, l'Union européenne a pour sa part condamné l'utilisation par le mouvement islamiste "d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains."

Article original publié sur BFMTV.com