Guerre Israël - Hamas : des familles d’otages investissent le parlement israélien pour invectiver Netanyahu
Des familles d’otages détenus à Gaza ont interrompu une séance à la Knesset, accusant le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’ignorer leur sort.
« Vous ne resterez pas assis ici alors qu’ils sont en train de mourir là-bas ! », ont-ils écrit sur leurs pancartes brandies à la Knesset. Des dizaines de proches d’otages israéliens détenus à Gaza ont fait irruption dans la salle de la commission des finances du parlement israélien, ce lundi 22 janvier, accusant le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’ignorer leur sort au milieu de la guerre contre le Hamas. La séance a été interrompue.
Le Hamas reconnaît pour la première fois des « erreurs » dans l’attaque du 7 octobre en Israël
Comme vous pouvez l’entendre dans notre vidéo en tête d’article, les manifestants, vêtus d’un t-shirt noir avec l’inscription « Ramenez-les à la maison maintenant », ont scandé : « Libérez-les maintenant, maintenant, maintenant ! Relâchez-les tout de suite, tout de suite, tout de suite ! »
Une femme a de son côté brandi les photos de trois membres de sa famille qui faisaient partie des plus de 250 personnes capturées lors de l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre, indique l’agence Reuters.
Netanyahu sourd aux appels pour une trêve
Comme le rapporte le quotidien britannique Financial Times, des familles d’otages ont également planté des tentes ce week-end devant la maison de Benjamin Netanyahu à Jérusalem après que le Premier ministre israélien a rejeté les dernières conditions du Hamas pour obtenir leur libération. Le dirigeant reste aussi sourd aux appels internationaux qui se multiplient pour une trêve humanitaire et une organisation à deux États pour l’après-guerre.
Ce n’est pas la première fois que des proches d’otages interpellent le gouvernement israélien. Déjà en novembre 2023, une altercation avait eu lieu entre certains d’entre eux et des députés d’extrême droite. Le 25 décembre, Benjamin Netanyahu avait également été chahuté durant un discours au parlement.
Mais la colère des familles est montée d’un cran ces derniers jours alors que la guerre entre Israël et le Hamas a débuté depuis plus de 100 jours, et que les négociations entre l’État hébreu et le groupe terroriste sont enlisées. Une trêve d’une semaine qui a pris fin le 1er décembre avait permis la libération une centaine d’otages, dont 80 en échange de prisonniers Palestiniens détenus en Israël. Mais 132 otages n’ont toujours pas été libérés, selon le décompte de l’Agence France presse, qui estime que 28 d’entre eux seraient morts.
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