Guerre Israël-Hamas : deux mois plus tard, le pont américain destiné à l’aide à Gaza est enfin prêt

Photo d’illustration prise le 1er mai 2024 montre un soldat de l’armée américaine lançant une ligne au remorqueur depuis le quai flottant qui aidera à livrer de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.
- / AFP Photo d’illustration prise le 1er mai 2024 montre un soldat de l’armée américaine lançant une ligne au remorqueur depuis le quai flottant qui aidera à livrer de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.

INTERNATIONAL - De l’aide venue de la mer. De l’aide humanitaire supplémentaire va pouvoir être livrée aux réfugiés dans la bande de Gaza, grâce à une jetée provisoire installée par l’armée américaine aux larges de sa côte, ce jeudi 16 mai. Après sept mois de guerre, le territoire palestinien enclavé est ravagé et ses principaux points d’entrée sont bloqués depuis plus d’une semaine.

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Cette plateforme flottante avait été promise début mars par Joe Biden, les travaux qui devaient s’achever le 7 mai se sont finalement terminés ce jeudi. Des militaires américains « ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza », a ainsi indiqué sur X (ex-Twitter) l’US Central Command, Commandement interarmées américain compétent notamment pour le Proche-Orient.

« Il est prévu que des camions chargés d’aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours », poursuit le Commandement, précisant que l’aide sera remise à l’ONU qui « coordonnera sa distribution dans Gaza ».

Débarquement de 100 tonnes d’abris temporaires

Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé mercredi qu’un navire chargé d’aide avait quitté le port chypriote de Larnaca à destination de cette installation. Il doit y débarquer environ 100 tonnes d’abris temporaires pour les habitants de Gaza, 2,4 millions de personnes dont environ 70 % ont été déplacées par la guerre.

Les groupes humanitaires attendent de voir si les responsables israéliens autoriseront une circulation plus libre de la nourriture et d’autres fournitures par cette route maritime que par voie terrestre. Les autorités israéliennes filtrent depuis plusieurs mois l’aide arrivant aux frontières de Gaza.

Le 7 mai, l’armée israélienne s’est emparée du côté palestinien du point de passage de Rafah par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures de la bande de Gaza - privée d’alimentation électrique depuis le début de l’offensive israélienne - et à la logistique humanitaire. Depuis, l’Égypte refuse de coordonner l’acheminement de l’aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Le point de passage de Kerem Shalom, fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, est officiellement rouvert, mais les organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l’aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats dans la zone.

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