Guerre Israël-Hamas : Aurore Bergé veut évaluer les assos féministes et ne « cédera rien »
POLITIQUE - Persiste et signe. Aurore Bergé, au centre des critiques pour avoir exprimé son souhait de passer au crible les déclarations liées à l’attaque du 7 octobre de toutes les associations féministes, s’est justifiée ce lundi 12 février sur X (ex-Twitter) et a affirmé qu’elle ne « cédera pas ».
Guerre Israël-Hamas : les associations féministes répondent au « chantage financier » d’Aurore Bergé
« Le 7 octobre 2023 a eu lieu le plus grand pogrom de notre siècle. Et après ? Après il y a eu du silence. Du déni. Pourquoi ? Voilà le mot qui revient sans cesse. Pourquoi ce silence ? Pourquoi leurs souffrances ont elles si peu fait réagir ? », débute la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui cible les organisations féministes.
Hier, j'ai fait une déclaration simple au micro de @RadioJFrance : les victimes ne choisissent pas leurs bourreaux, ne choisissent pas le pays où elles subissent les violences, les viols, les mutilations.
Toutes, je dis bien toutes, où qu'elles soient, doivent être soutenues. 🧵— Aurore Bergé (@auroreberge) February 12, 2024
Elle poursuit : « Parce qu’elles étaient juives ? Parce qu’elles étaient Israéliennes et que les soutenir voulait dire choisir un camp ? Ces questions sont en vérité insupportables. Le seul camp à choisir est celui de l’humanisme. Celui du féminisme. »
« Cet examen sera conduit scrupuleusement »
Aurore Bergé souligne aussi que « souffrir avec elles n’empêche pas non plus de critiquer le gouvernement israélien ». C’est face à ce constat que la ministre a indiqué dimanche sur Radio J qu’elle comptait priver de financements d’État les associations féministes qui n’auraient pas dénoncé les actes du Hamas.
Sauf que cette annonce est très mal passée auprès de ces organisations. Elles ont dénoncé un « chantage financier » et une « instrumentalisation » qui a pour unique but d’« éviter de prendre ses responsabilités dans le manque de moyens dans la lutte contre les violences de genre », a par exemple jugé #NousToutes.
De son côté, Aurore Bergé dit dans son message publié sur X être depuis victime de « provocations », « insultes » et « menaces ». Mais elle insiste : « Je ne céderai rien. Les associations sont soutenues pour œuvrer en soutien à toutes les femmes de manière inconditionnelle. Cet examen sera donc conduit scrupuleusement. »
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