Guerre Israël-Gaza : un appel à bloquer les lycées lundi et mardi lancé par un syndicat

L’Union syndicale lycéenne réclame, comme les étudiants des universités, un cessez-le-feu à Gaza.

MANIFESTATIONS - La contestation étudiante va-t-elle faire tache d’huile ? Après les universités telles que Sciences po Paris et La Sorbonne, les lycéens comptent aussi rejoindre le mouvement, a affirmé ce dimanche 5 mai Manes Nadel, vice-président de l’Union syndicale lycéenne, interrogé sur BFMTV.

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« Il faut absolument que face à ce qui se passe à Gaza – et c’est un massacre je pense qu’il n’y a pas d’autre mot – que les lycéens rejoignent cette mobilisation de la jeunesse étudiante qui a eu lieu toute cette semaine et qui s’est accélérée », a déclaré Manes Nadel, qui appelle au blocage ce lundi et mardi.

Difficile à évaluer l’ampleur de la mobilisation ou le nombre d’établissements qui seront concernés par les manifestations, reconnaît-il. Il dit en revanche penser « qu’il y aura un nombre conséquent de lycées qui sera bloqué, autour de plusieurs dizaines ». Selon Manes Nadel, l’Île-de-France sera particulièrement touchée.

Avant lui, le porte-parole de l’USL Gwenn Thomas-Alves avait déjà appelé à la manifester sur franceinfo vendredi. « On aura des blocus partout en France », avait-il affirmé. Les lycéens ont « une envie de se mobiliser » car ils ont « l’impression de rester les bras croisés face à ce qu’il se passe », avait-il ajouté.

Dans un communiqué, l’USL appelle à la « mobilisation générale pour stopper le génocide ». Ils réclament aussi un « cessez-le-feu dans la bande de Gaza » et la « reconnaissance de l’État palestinien par la France ». En somme, les mêmes revendications que les étudiants qui manifestent à Columbia à New York et dans les universités françaises.

« C’est tout à fait légitime et même sain et rassurant que notre jeunesse puisse dire que l’actualité internationale la touche et qu’elle en débatte « , avait estimé Emmanuel Macron vendredi. « Mais intimer l’ordre à un établissement d’avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d’autres étudiants d’accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu’ils sont juifs, ce n’est pas la République », avait-il ajouté.

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