Yahoo Actualités Guerre Israël-Hamas : le plan américain reconnaissant l’État palestinien fait enrager Benjamin Netanyahu
Pour Tel Aviv, accorder la reconnaissance de l’État palestinien reviendrait à « offrir une énorme récompense au terrorisme » après les attaques du 7 octobre en Israël.
INTERNATIONAL - Une « récompense » impensable. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté jeudi 15 février au soir toute reconnaissance internationale d’un État palestinien hors du cadre d’une reprise de négociations de paix israélo-palestiniennes. Il affirme qu’une telle initiative « offrirait une énorme récompense au terrorisme ».
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Deux influents ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, chargés respectivement de la Sécurité nationale et des Finances, avaient déjà rejeté jeudi en termes similaires un plan évoqué par le quotidien américain Washington Post.
Ne pas « récompenser » le terrorisme
Le journal rapporte que les États-Unis, principal allié d’Israël, et plusieurs pays arabes proches de Washington travaillent à un plan complet destiné à établir une paix israélo-palestinienne durable après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas.
« Israël continuera de s’opposer à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien. Une telle reconnaissance, à la suite du massacre du 7 octobre, offrirait une énorme récompense à un terrorisme sans précédent et empêcherait tout futur accord de paix », a écrit en hébreu Benjamin Netanyahu sur son compte X, ex-Twitter.
הבהרתי בישיבת הקבינט את עמדתי ביחס לדיבורים שנשמעים לאחרונה על כפיית מדינה פלסטינית על ישראל.
עמדתי מסתכמת בשני המשפטים הבאים:
1. ישראל דוחה על הסף תכתיבים בינלאומיים בעניין הסדר קבע עם הפלסטינים. הסדר כזה יושג אך ורק במשא ומתן ישיר בין הצדדים, ללא תנאים מוקדמים.
2. ישראל…— Benjamin Netanyahu - בנימין נתניהו (@netanyahu) February 15, 2024
« Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens », a-t-il ajouté, réaffirmant qu’un accord de paix ne pouvait résulter que de « négociations directes sans conditions préalables ».
« Menace existentielle »
La mise en œuvre du plan évoqué par le Washington Post commencerait par un cessez-le-feu « d’une durée prévue d’au moins six semaines », a indiqué le quotidien américain, citant des responsables américains et arabes qui espèrent un accord avant le 10 mars, date de début du ramadan.
Il inclurait notamment une pause dans les combats, la libération des otages enlevés par le Hamas lors des attaques du 7 octobre en Israël et détenus depuis à Gaza, et un calendrier pour l’établissement à terme d’un État palestinien.
לא נסכים בשום אופן לתוכנית הזו שלמעשה אומרת שמגיע לפלסטינים פרס על הטבח הנורא שעשו לנו: מדינה פלשתינית שבירתה ירושלים.
המסר הוא שמשתלם מאוד לטבוח באזרחי ישראל.
מדינה פלסטינית זה איום קיומי על מדינת ישראל כמו שהוכח ב7 לאוקטובר, כפר סבא לא תהיה כפר עזה! pic.twitter.com/e9uJK4TO82— בצלאל סמוטריץ' (@bezalelsm) February 15, 2024
« Nous ne donnerons jamais notre accord à un tel plan, qui dit en réalité que les Palestiniens méritent une récompense pour le terrible massacre qu’ils ont commis », a écrit Bezalel Smotrich sur le réseau social X, qualifiant un État palestinien de « menace existentielle pour l’État d’Israël ».
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