Guerre Israël-Hamas : Avant la visite de Biden, les États-Unis préparent un éventuel déploiement de soldats

Avant la visite de Biden en Israël ce mercredi 18 octobre, les États-Unis préparent un éventuel déploiement de soldats au Moyen-Orient
SAUL LOEB / AFP Avant la visite de Biden en Israël ce mercredi 18 octobre, les États-Unis préparent un éventuel déploiement de soldats au Moyen-Orient

INTERNATIONAL - Le Pentagone prépare ses soldats. Quelque 2 000 soldats américains ont été placés en état d’alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël, en guerre avec le Hamas depuis l’attaque sanglante du mouvement islamiste sur le sol israélien, a déclaré ce mardi 17 octobre le ministère de la Défense des États-Unis.

« Aujourd’hui le ministre de la Défense Lloyd Austin a placé quelque 2 000 soldats et une série d’unités en état d’alerte maximale à travers un ordre de préparation au déploiement », indique un communiqué, « afin d’augmenter la capacité de la Défense américaine à répondre rapidement à une situation sécuritaire évolutive au Moyen-Orient ».

« Aucune décision n’a été prise concernant le déploiement de troupes pour le moment », a insisté le ministère de la Défense, précisant que Lloyd Austin continuait à évaluer la posture américaine et restait en contact étroit avec ses alliés et partenaires dans la région.

Les forces concernées pourraient effectuer des missions de conseil et d’assistance médicale, selon des responsables du Pentagone cités sous couvert d’anonymat par le Wall Street Journal et CNN. Cet ordre de pré-déploiement permet de réduire le temps dont les troupes ont besoin pour être prêtes à se déplacer.

« Il est important de souligner que les forces militaires qui sont en état de préparation ou déjà en chemin vers la région sont avant tout un signal de dissuasion », a assuré sur CNN John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. « Nous ne voulons pas d’escalade et de débordement de ce conflit. Nous n’avons pas l’intention d’envoyer des soldats sur le terrain pour combattre en Israël », a-t-il ajouté.

Joe Biden attendu en Israël ce mercredi

Plus tôt dans la journée, le secrétaire d’État avait indiqué sur X (ex-Twitter) : « Je me suis entretenu aujourd’hui avec le ministre israélien de la Défense (...), j’ai réitéré l’engagement des États-Unis à continuer d’accélérer l’aide à la sécurité et à prévenir l’escalade du conflit ».

Lloyd Austin avait déjà annoncé ce samedi l’envoi par les États-Unis d’un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre ».

Ces annonces surviennent avant l’arrivée sur place du président américain Joe Biden, attendu mercredi en Israël pour une visite de solidarité. Le Sénat américain a annoncé de son côté préparer une grande enveloppe d’aide pour Israël alors que, la Chambre de représentants, toujours dépourvue de chef, reste paralysée.

Celle-ci contiendra « une aide militaire, diplomatique, humanitaire et de renseignement -- autant de choses dont Israël a besoin », a déclaré mardi le chef démocrate Chuck Schumer, espérant la faire adopter « d’ici les prochaines semaines ». Le Sénat américain doit également se pencher sur une résolution condamnant le Hamas et débattre mercredi de la confirmation d’un nouvel ambassadeur en Israël.

Alors qu’Israël se prépare à une offensive terrestre pour « anéantir » le Hamas, la visite de Joe Biden s’ajoute à l’intense activité diplomatique se poursuit pour tenter de prévenir une catastrophe humanitaire et un débordement de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.

Plus d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée sans répit par l’armée israélienne, ont quitté leur foyer ces derniers jours. Dans le sud de l’enclave palestinienne, des centaines de milliers de civils démunis sont massés près de la frontière avec l’Égypte, alors que des négociations concernant le point de sortie de Rafah sont toujours en cours.

Des milliers de personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées de part et d’autre depuis le début de la guerre, tandis que le Hamas a enlevé 199 otages selon Israël. Les frappes de représailles israéliennes ont tué au moins 2 750 personnes, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales. Plus de 1 400 personnes ont elles été tuées en Israël, la plupart des civils tués le jour de l’attaque, la plus meurtrière depuis la création de l’État d’Israël.

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