Guerre Israël - Hamas : à Paris, les discussions autour d’une trêve à Gaza franchissent une nouvelle étape
INTERNATIONAL - Vers une accalmie dans le conflit israélo-palestinien ? Un « terrain d’entente » a en tout cas été trouvé lors de récentes négociations à Paris visant à décrocher une trêve à Gaza, s’est réjoui ce dimanche 25 février Jake Sullivan, le conseiller du président américain, Joe Biden.
Samedi, une délégation israélienne envoyée en France, menée par le chef du Mossad David Barnea, est en effet parvenue à trouver « un terrain d’entente » avec les États-Unis, l’Égypte et le Qatar « à propos des contours » d’un possible accord sur la libération des otages et « d’un cessez-le-feu temporaire », a indiqué sur CNN le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
« Je ne vais pas rentrer dans les détails de cela parce qu’ils sont toujours en train d’être négociés », a-t-il dit, mais « il faudrait qu’il y ait des discussions indirectes du Qatar et de l’Égypte avec le Hamas, parce qu’au final, ils devront donner leur accord à la libération des otages. Ce travail est en cours ».
Pour Netanyahu, une trêve « retarderait » l’opération à Rafah
« Nous espérons que, dans les prochains jours, nous pouvons parvenir à un point où il y a effectivement un accord solide et final sur cette question », a encore dit Jake Sullivan sur la télévision américaine.
Après Paris, des technocrates égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas ont repris dimanche à Doha les négociations pour une trêve à Gaza, a annoncé une télévision proche du renseignement égyptien, et ces discussions « seront suivies de réunions au Caire », selon AlQahera News. Tous ces pourparlers « assurent le suivi de ce qui a été discuté à Paris », ajoute la chaîne, citant « des hauts responsables » sous couvert d’anonymat.
« Nous sommes encore loin d’un accord, mais le Hamas a abandonné certaines de ses exigences », a affirmé un haut responsable israélien dimanche au média Kann news. Selon lui, le Hamas ne demande plus le « retrait total » de Gaza de l’armée israélienne, mais accepterait une trêve de six semaines si Tsahal laissait les habitants du nord de l’enclave rentrer chez eux.
L’accord de trêve est d’autant plus fragile que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, estime ce dimanche après-midi que cette pause ne ferait que « retarder » son opération militaire à Rafah, dans la bande de Gaza, qui garantirait à l’État hébreu « une victoire totale dans quelques semaines ».
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