Guerre Hamas-Israël : l’UE divisée sur un « cessez-le-feu humanitaire »

Si tant est que la voix de l'Europe soit écoutée au Proche-Orient, les 27 ministres des Affaires étrangères ne sont pas parvenus, lundi 23 octobre, à se mettre d'accord sur « un cessez-le-feu humanitaire » à Gaza. Josep Borrell, le haut représentant, a essayé de noyer le poisson en obtenant un accord minimum sur l'idée qu'il faudrait « éviter une catastrophe humanitaire ».

Il répète qu'il y a urgence à fournir du pétrole aux Gazaouis car l'eau potable est extraite d'usines de désalinisation. « Elles fonctionnent avec de l'électricité. Et, pour avoir de l'électricité, il faut du pétrole. Donc, sans pétrole, pas d'eau », a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse.

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Les divergences sont apparues dès le matin, à l'entrée du Conseil affaires étrangères qui se tenait à Luxembourg. Parmi les plus fermes soutiens à la cause palestinienne, l'Irlande. Micheál Martin, le ministre des Affaires étrangères, a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire » afin de pourvoir les hôpitaux de Gaza. « Les pertes en vies sont énormes, a-t-il déploré. […] Les souffrances de civils innocents, dont des enfants, sont à une échelle qui requiert un cessez-le-feu immédiat, selon notre opinion. » L'Irlande et la Palestine entretiennent une longue connivence, par comparaison des situations. L'Irlande du Nord étant vécue par la République d'Irlande comme une occupation illégitime et le conflit en Irlande du Nor [...] Lire la suite