AFP Videos - France
Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a juré samedi de riposter de manière "cinglante" à toute attaque d'Israël et des Etats-Unis, le jour où des groupes pro-iraniens en Irak ont tiré des drones sur le territoire israélien, qui ont été interceptés.Dans le même temps, l'armée israélienne poursuit ses guerres contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements islamistes alliés de l'Iran, engagé ces derniers mois dans un cycle d'attaques et de ripostes avec Israël, qui font craindre un embrasement au Moyen-Orient.A quelques jours de la présidentielle le 5 novembre aux Etats-Unis et malgré des pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités sont restées vaines.Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza après une attaque d'une ampleur sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre son territoire le 7 octobre 2023. Il veut aussi neutraliser le Hezbollah à sa frontière nord, après que le mouvement libanais a ouvert un front contre lui en soutien au Hamas.Dans ce contexte explosif, les Etats-Unis ont annoncé vendredi de nouveaux déploiements au Moyen-Orient, incluant des moyens de défense contre les missiles balistiques, des avions de combat et des bombardiers B-52, qui arriveront "dans les prochains mois" pour la "défense d'Israël" et en guise d'avertissement à l'Iran."Les ennemis, tant les Etats-Unis que le régime sioniste (Israël, ndlr), doivent savoir qu'ils recevront certainement une réponse cinglante à leurs actions contre l'Iran et le front de la résistance", a averti Ali Khamenei à Téhéran.- Drones lancés d'Irak contre Israël -Outre le Hamas et le Hezbollah, l'Iran soutient les rebelles houthis au Yémen et des groupes armés en Irak, qui font partie de ce que Téhéran appelle "axe de la résistance" face à Israël qui occupe des territoires palestiniens depuis 1967.Samedi, la "Résistance islamique en Irak", coalition de groupes armés pro-iraniens, a revendiqué des attaques de drones en direction d'Eilat, ville du sud d'Israël sur la mer Rouge.L'armée israélienne a dit avoir intercepté trois drones au-dessus de la mer Rouge approchant par l'est.Le 26 octobre, Israël a ciblé des sites militaires en Iran en représailles à des tirs de missiles iraniens contre le territoire israélien le 1er octobre."La réponse à l'agression de l'ennemi (du 26 octobre) sera donnée de manière ferme, réfléchie et puissante, et dépassera la compréhension de l'ennemi", a menacé le porte-parole des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, Ali Mohammad Naïni.- Enfants et femmes "déchiquetés" -Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a bombardé Jabalia et Beit Lahia (nord), et Nousseirat (centre) où trois Palestiniens ont péri selon la défense civile."A une heure du matin, il y a eu une explosion et les cris ont commencé. Nous sommes sortis et il y avait des avions et des tirs au-dessus de nous", a raconté à l'AFPTV Achraf Abdallah, un habitant de Nousseirat, affirmant avoir vu des enfants et des femmes "déchiquetés".L'armée, qui concentre son offensive depuis le 6 octobre dans le nord du territoire où selon elle le Hamas regroupe ses forces, a affirmé avoir "éliminé des dizaines de terroristes à Jabalia". Elle a aussi fait état d'opérations dans le sud et le centre du territoire assiégé et dévasté.Elle a aussi indiqué avoir localisé un tunnel souterrain contenant une installation de production d'armes appartenant au Hamas à Gaza-ville (nord), dans laquelle ils ont notamment trouvé du "matériel de plongée" destiné à "infiltrer le territoire israélien par la mer".Israël bombarde sans interruption ce territoire pauvre et exigu où la grande majorité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et vivent dans des conditions qualifiées de "désastreuses" par l'ONU.Son offensive aérienne et terrestre a fait 43.314 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire.L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.- Nouvelle frappe à Beyrouth -De son côté, le Hezbollah a revendiqué des salves de roquettes sur une base militaire près de Tel-Aviv, une base pour "les industries militaires" au nord de Haïfa et sur d'autres cibles dans le nord d'Israël.Au moins 19 personnes ont été blessées à Tira (centre) par la chute d'un projectile sur un immeuble qui a été éventré, ont indiqué les autorités israéliennes en faisant état de l'interception de plusieurs roquettes.L'armée israélienne a pour sa part mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, où ses forces sont engagées dans une offensive terrestre depuis le 30 septembre, et sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du mouvement islamiste libanais.Une personne a été tuée et 15 autres ont été blessées dans cette frappe sur la banlieue, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé libanais.Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers, Israël a intensifié à partir du 23 septembre ses frappes sur les fiefs du Hezbollah au Liban en disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières et empêcher les tirs des roquettes pour permettre le retour de 60.000 déplacés dans le nord du pays.Au moins 1.900 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.bur-tp-anr/ila