Guerre Hamas-Israël : un deuxième navire-hôpital, le Dixmude, envoyé à Gaza par la France

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, ici en avril 2023.
SOPA Images / SOPA Images/LightRocket via Gett Sébastien Lecornu, ministre des Armées, ici en avril 2023.

INTERNATIONAL - Après le « Tonnerre », le « Dixmude ». Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé ce jeudi 2 novembre que la France allait envoyer un deuxième navire-hôpital à Gaza, où la population est sous le feu de l’armée israélienne qui riposte après les attaques du Hamas du 7 octobre dernier.

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La Dixmude, qui fait partie des trois porte-hélicoptères amphibie (PHA) français après le Tonnerre et le Mistral, « est en train d’être équipé pour être transformé en bateau hospitalier », a expliqué le ministre dans un entretien à franceinfo depuis le Liban où il est en déplacement.

Sébastien Lecornu n’a pas précisé quand le navire allait être déployé, mais « la planification est en train d’être faite », a-t-il affirmé. Son entourage contacté par franceinfo après cet entretien précise que le navire est en préparation à Toulon et devrait être prêt à appareiller « autour de la mi-novembre ».

Jusqu’à 69 lits médicalisés

Un communiqué publié sur le site de l’ambassade française au Panama et aux Bahamas précise que le Dixmude, mis en service en 2012, a quatre missions principales : embarquer un état-major pour mener des opérations, servir de porte-hélicoptères, transporter des charges (véhicules jusqu’à 380 tonnes ou 650 soldats par exemple) et embarquer des installations et du matériel médical.

Sur ce dernier point, le communiqué parle de 69 lits médicalisés, deux blocs opératoires, du matériel de radiologie et des laboratoires de médecine. Le ministre, lui, explique seulement à franceinfo que « le Dixmude pourrait être équipé d’un certain nombre de lits hospitaliers » pour soigner les civils victimes des bombardements.

« L’idée est de dire à l’ensemble des acteurs de ce conflit qu’on ne peut pas laisser les populations civiles exposées à un danger et surtout sans solution de soins sur le terrain humanitaire », souligne Sébastien Lecornu qui assume vouloir déployer « beaucoup de moyens pour faire un effet de levier et pour agréger ».

Des avions mobilisés

Fin octobre, le président Emmanuel Macron avait annoncé qu’un premier porte-hélicoptères amphibie de la marine française allait acheminer de l’aide à destination des hôpitaux de l’enclave palestinienne. Ce navire, le « Tonnerre », a quitté Toulon quelques heures après cette déclaration, le 25 octobre dernier.

« La France n’a pas de navire-hôpital, mais c’est le plus gros bâtiment français qui peut accueillir autant de blessés. On va dire qu’il y a en gros 70 lits, ce qui est déjà pas mal, mais comme on peut y mettre un bataillon d’infanterie, en gros 800 hommes, il y a à peu près 800 capacités de logement à l’intérieur du bateau », détaillait sur France Culture Peer De Jong, vice-président de l’Institut Themiis et ancien colonel des troupes de Marine.

Sébastien Lecornu ajoute pour sa part dans l’interview à franceinfo que l’armée de l’air a aussi été mise à contribution avec un A400M qui « s’est posé il y a de cela quelques jours en Égypte pour déposer plusieurs dizaines de tonnes de fret sanitaire ». Deux autres vols sont prévus les 3 et 5 novembre.

« Nous serons en mesure aussi peut-être de déployer des éléments de notre médecine militaire », poursuit le ministre. Qui conclut : « Le service de santé des armées dispose d’antennes de chirurgie avancée, par exemple, avec une bonne expertise des blessures de guerre. C’est autant d’objets de moyens que la France met sur la table. »

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