Guerre d’Ukraine : d’où viennent les nombreux sabotages en Russie ?

Un réservoir de carburant en feu à Sébastopol, en Crimée occupée par les Russes, ce 29 avril.  - Credit:- / TELEGRAM/ @razvozhaev / AFP
Un réservoir de carburant en feu à Sébastopol, en Crimée occupée par les Russes, ce 29 avril. - Credit:- / TELEGRAM/ @razvozhaev / AFP

Moscou a eu comme stratégie de s'attaquer aux infrastructures énergétiques ukrainiennes cet hiver pour faire plier la population ukrainienne, attaquant des objectifs loin en arrière du front en Ukraine. Mais la Russie et les territoires de Kiev qu'elle contrôle sont aussi touchés par des attaques, parfois à des centaines de kilomètres du front. Trains qui déraillent, dépôts de munitions qui explosent, cuve de carburant en feu ou encore ponts détruits : les incidents sont très réguliers depuis le début de la guerre, mais jamais revendiqués par Kiev.

Thibault Fouillet est chargé de recherche sur les questions militaires et opérationnelles à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il note qu'il faut bien séparer les attaques « à but opérationnel », qui touchent des cibles ayant un lien avec l'action militaire, et celles visant un objectif plus symbolique, comme la récente attaque de drones sur le Kremlin dont la plupart des analystes craignent qu'elle ne soit qu'un canular orchestré par Moscou.

⚡️Ukrainian sources claim that another fuel depot is on fire in Sevastopol, Crimea. pic.twitter.com/fCjDB1qMxL

— War Monitor (@WarMonitors) May 4, 2023

Le Point : À quoi servent ces frappes loin derrière les lignes, pour les Ukrainiens ?

Thibault Fouillet : Une longue campagne de frappes dans la profondeur a pour but de détruire les dépôts de matériel et les concentrations de troupes, ou du moins les menacer. Lors de l'offensive d'été sur Kharkiv, ça avait [...] Lire la suite