Guerre à Gaza : les manifestations continuent en France, des mairies éteignent leurs lumières

Une manifestation pro-Palestinienne à Paris le 29 mai 2024.
ZAKARIA ABDELKAFI / AFP Une manifestation pro-Palestinienne à Paris le 29 mai 2024.

INTERNATIONAL - La mobilisation continue. Au moins un millier de personnes se sont rassemblées ce mercredi 29 mai au soir dans le centre de Paris pour protester contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, pour la troisième soirée consécutive, a constaté l’AFP.

Rafah : À Paris, une nouvelle manifestation contre les frappes israéliennes illustre l’indignation internationale

Les manifestants, en majorité des jeunes, brandissaient des drapeaux palestiniens et scandaient : « Vive la lutte du peuple palestinien », « ce n’est pas une guerre, c’est un génocide », ou encore « Israël assassine les enfants de Palestine ».

« Les gens ont passé un cap de la colère parce qu’on a passé un cap dans l’horreur » avec l’attaque sur le camp de réfugiés de Rafah, qui a fait des dizaines de morts dimanche dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Kenan, un jeune Palestinien de 26 ans qui n’a pas donné son nom de famille.

« Un génocide »

Samia, 33 ans, venait manifester pour la première fois. « Là, c’est vraiment trop, on assiste à un génocide », a-t-elle déclaré. « Ce qui s’est passé le 7 octobre c’est horrible mais depuis le 7 octobre c’est tous les jours qu’il y a des morts palestiniens », a-t-elle ajouté.

Ils étaient environ 4500 à Paris selon la préfecture, aucun débordement n’est à déplorer. Les manifestants se sont dispersés vers 23h30.

D’autres rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes comme à Lille, Marseille ou Lyon, où quelque 300 personnes ont dénoncé les bombardements israéliens sur Rafah, a constaté l’AFP, mais aussi à l’étranger par exemple à Bruxelles.

Suivant l’initiative du maire de Marseille, Benoît Payan (divers gauche), plusieurs mairies de France par ailleurs ont éteint les lumières de leurs hôtels de ville mercredi soir. « L’horreur des frappes meurtrières sur Rafah nous révolte et nous touche au plus profond de notre humanité », a publié le maire de Marseille sur le réseau social X, appelant « tous les Maires de France » à suivre son geste.

La mairie de Lille va rejoindre le mouvement

La basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille a d’ailleurs aussi éteint ses lumières en signe de soutien, comme l’a remarqué le journal local La Provence.

Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse (PS), a indiqué dans la foulée qu’il répondrait à cet appel, tout comme celui de Lyon, Grégory Doucet (EELV), et celui de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV). « Nous éteignons les lumières et nous gardons les yeux ouverts », a ajouté l’élu bordelais sur X.

De son côté, la maire de Lille Martine Aubry (PS) a déclaré « partager la colère devant les horreurs des frappes meurtrières sur Rafah ». Mais comme les lumières de l’hôtel de ville y sont déjà éteintes le soir, pour des raisons de sobriété énergétique, elle a annoncé éteindre « les lumières d’autres bâtiments publics » dès demain. Le maire d’Alfortville Luc Carvounas (PS) a annoncé la même chose.

À voir aussi sur Le HuffPost :

Israël : cette enquête révèle comment l’État hébreu a tenté de saper le travail de la CPI

Film sur Gaza à l’Assemblée nationale : Alexis Corbière, ému, explique pourquoi il n’assistera pas à la diffusion