Guerre à Gaza : Le Hamas présente des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées

Dans un message publié le 31 mars, le Hamas a présenté des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées par le conflit contre Israël (photo d’illustration prise à Gaza-Ville le 31 mars).
- / AFP Dans un message publié le 31 mars, le Hamas a présenté des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées par le conflit contre Israël (photo d’illustration prise à Gaza-Ville le 31 mars).

GUERRE ISRAËL-HAMAS - C’est un message de remerciement, mais aucunement d’abdication. Pour la première fois depuis le début du conflit déclenché par l’attaque meurtrière du 7 octobre dernier contre Israël, le Hamas a présenté, dans un communiqué diffusé sur la messagerie Telegram dimanche 31 mars au soir, ses « excuses » aux habitants de la bande de Gaza pour les souffrances causées par la guerre.

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Le mouvement islamiste palestinien présente ses excuses notamment pour les difficultés causées par la guerre contre l’armée israélienne. Mais il réitère au passage sa volonté de poursuivre la guerre, qui, selon lui, doit permettre de parvenir à « la victoire et la liberté » des Palestiniens. Il adresse aussi « un message de remerciement au peuple » de la bande de Gaza dont il reconnaît « l’épuisement ».

Dans son communiqué, le mouvement insiste sur les mesures qu’il dit avoir essayé de mettre en place pour amoindrir les difficultés, notamment des tentatives de « contrôle des prix » dans la limite de ses capacités « étant donné l’agression en cours ».

Menace de famine et bombardements

Quant au sujet cardinal pour les populations locales, menacées par la famine et bombardées sans relâche par l’État hébreu, qui est celui de la vie quotidienne en pleine guerre, le Hamas assure également échanger avec « l’ensemble des composantes » de la société gazaouie. Il mentionne notamment les autres mouvements armés, les « comités populaires » et « les familles » et dit travailler à « résoudre les problèmes provoqués par l’occupation ».

Et pour cause : les besoins humanitaires sont immenses dans ce territoire déjà miné avant la guerre par un blocus israélien imposé depuis 2006, la pauvreté et le chômage. L’aide y entre au compte-gouttes, et la majeure partie de la population a été déplacée dans la partie la plus au sud, autour de Rafah, près de la frontière égyptienne fermée.

Cette ville qui comptait moins de 300 000 habitants avant la guerre en abriterait plus d’un million désormais, selon les estimations de l’ONU.

Ces derniers mois, différentes personnalités du Hamas, comme Khaled Mechaal, ex-chef du bureau politique du Hamas, avaient estimé que des « sacrifices » étaient nécessaires pour « la libération » des Palestiniens. Selon le dernier bilan du mouvement islamiste, plus de 32 000 Gazaouis ont été tués par les frappes israéliennes depuis le début du conflit.

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