Guerre à Gaza : la France bannit les entreprises israéliennes de son salon de l’armement « Eurosatory »

Au salon international Eurosatory, qui a lieu chaque année à Paris, des industriels du monde entier viennent exposer leurs dernières armes et technologies de défense.

Annulation de dernière minute. Alors que la guerre à Gaza suscite des réactions de plus en plus vives à Paris et en France depuis le début de semaine, l’organisateur du Salon international Eurosatory, qui expose chaque année près de la capitale les dernières technologies et armes de guerre, annule la venue de ses exposants israéliens.

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Cette mesure a été imposée par l’État. « Par décision des autorités gouvernementales, il n’y aura aucun stand de l’industrie de défense israélienne sur le salon Eurosatory 2024 », a ainsi indiqué à l’AFP ce vendredi 31 mai l’organisateur du Salon, Coges Events. L’évènement international doit ouvrir ses portes le 17 juin prochain, au Parc des Expositions, à Villepinte.

Selon le ministère français des Armées, « les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah ».

Un peu plus de 2 000 exposants sont inscrits pour Eurosatory pour y présenter leurs matériels. Parmi eux, 74 entreprises israéliennes, dont les principaux industriels de défense de l’État hébreu et « dont une dizaine présentant des armements », étaient attendus, avait auparavant indiqué le président de Coges Events, Charles Beaudouin.

Ni Coges Events, ni le ministère des Armées, sous l’égide duquel le salon est organisé, n’ont précisé dans l’immédiat les raisons de cette décision. Pour autant, celle-ci intervient quelques jours après qu’un bombardement meurtrier d’un camp de déplacés à Rafah par l’armée israélienne a soulevé l’indignation internationale et suscité de nombreuses manifestations en France contre les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.

Jeudi soir encore, une manifestation d’environ 2 500 personnes a eu lieu à Paris, devant le siège du groupe TF1, alors que le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu donnait une interview à la chaîne LCI, quelques jours après avoir été visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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