Guerre à Gaza : une contre-proposition de trêve israélienne étudiée par le Hamas

Vue aérienne de bâtiments détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 avril.
- / AFP Vue aérienne de bâtiments détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 avril.

INTERNATIONAL - La voie vers un cessez-le-feu ? Si la guerre à Gaza s’exporte jusque sur les bancs des facs américaines (et françaises) ces dernières heures, en Israël, les négociations pour parvenir à une trêve entrent dans une nouvelle étape sous l’impulsion de l’Égypte, qui tente de mettre un coup d’accélérateurs aux discussions, proches du point mort depuis de nombreuses semaines.

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Le mouvement islamiste palestinien a d’ailleurs indiqué qu’il se penchait ce samedi 27 avril sur une contre-proposition israélienne pour une trêve des combats dans la bande de Gaza, associée à une nouvelle libération d’otages. Une contre-proposition de l’État hébreu qui vient d’ailleurs répondre « à la position qui avait été remise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril », comme l’a indiqué le numéro 2 de la branche politique du Hamas pour Gaza.

La proposition formulée mi-avril avait pour objectif d’insister sur un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne. Une proposition de trêve avec Israël, où le Hamas réaffirmait aussi ses « exigences » pour parvenir à un accord. Ce qui implique le retrait non négociable de l’armée israélienne « de toute la bande de Gaza », « le retour des déplacés dans leurs zones et lieux de résidence », et « l’intensification de l’entrée de l’aide humanitaire ».

Des exigences en opposition presque totales avec celles d’Israël, toujours opposé à l’idée d’un cessez-le-feu permanent et qui imagine plutôt une trêve des combats de plusieurs semaines avant de mener son opération terrestre à Rafah. Un projet annoncé de longue date par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

L’Égypte plaide pour la libération des otages

Malgré l’absence de détails sur la nouvelle proposition formulée par la partie israélienne, la presse nationale évoque surtout la question des otages. Le nombre de 20 otages considérés comme des « cas humanitaires » serait d’ailleurs au menu des négociations avec les pays médiateurs.

Ces derniers tentent en effet depuis vendredi, par l’intermédiaire d’une délégation égyptienne, d’échanger avec Israël sur l’idée d’un « cadre global pour un cessez-le-feu » à Gaza, comme l’évoque le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News.

Il faut dire que les négociations entre Israël et le Hamas n’avancent plus depuis plusieurs semaines, d’où les efforts répétés de l’Égypte ces dernières heures pour tenter d’avancer sur la question sensible de la libération des otages dans un accord plus large en vue d’une trêve. Car la dernière trêve comprenant un accord pour libérer des otages date déjà du mois de novembre 2023.

D’ailleurs, le sujet devrait également être abordé au long de ce week-end entre diplomates arabes et européens réunis à Ryad, en Arabie saoudite pour des entretiens où sera présent le chef de diplomatie française, Stéphane Séjourné.

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