Guerre à Gaza : Israël ignore les requêtes de la Cour internationale de justice en bombardant de nouveau Rafah

La plus haute juridiction de l’ONU avait demandé vendredi à l’armée israélienne d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah.

INTERNATIONAL - Des menaces ignorées. L’armée israélienne a bombardé ce samedi 25 mai Rafah après que la Cour de justice internationale (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, lui a expressément ordonné vendredi d’arrêter son offensive militaire « et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah ». La Cour, qui siège à La Haye, a également demandé à l’Etat hébreu de faciliter le transfert de l’aide humanitaire au point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte.

Guerre à Gaza : Israël répond à la Cour internationale de justice qui prononce deux requêtes concernant Rafah

Israël s’est défendu vendredi soir en affirmant qu’il « n’a pas mené et ne mènera pas d’opérations militaires dans la zone de Rafah » susceptibles de « conduire à la destruction de la population civile palestinienne ».

Pourtant, ce samedi, ses opérations militaires ont repris de plus belle dans la bande de Gaza, notamment à Khan Younès, à Gaza-ville et dans plusieurs quartiers dans l’est et dans le centre de Rafah, ont rapporté des témoins et des journalistes de l’AFP. En 24 heures, au moins 46 morts supplémentaires ont été recensés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

À Rafah, l’armée israélienne a affirmé avoir « éliminé une cellule terroriste qui a ouvert le feu sur ses troupes », et annoncé que des combattants avaient été tués lors de « combats rapprochés » vendredi à Jabalia, dans le nord du pays.

« Nous voulons voir la décision de la CIJ sur le terrain (...) Assez, assez, assez de la guerre », a martelé Moamen Muchtaha, 33 ans, un Palestinien de Gaza-ville, déplacé comme bon nombre des 2,4 millions de Gazaouis.

Dans le même temps, un reponsable israélien a affirmé samedi qu’Israël avait l’« intention » de relancer cette semaine les négociations pour obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. « Il y a un accord » sur ce point, a assuré ce responsable sous couvert d’anonymat.

Ce responsable n’a pas donné plus de détails sur l’accord, mais des médias israéliens rapportent que le chef du Mossad, les services de renseignement israéliens, David Barnea, a trouvé un accord avec le directeur de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors d’une réunion cette semaine à Paris sur un nouveau cadre pour les négociations.

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