En Guadeloupe, Gérald Darmanin empoigné par un homme placé en garde à vue
POLITIQUE - Gérald Darmanin a été empoigné vivement, mais pas blessé ce jeudi 18 avril près de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère par un jeune homme, aussitôt interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête et de deux témoins de la scène.
Guadeloupe : Darmanin impose un couvre-feu aux mineurs à Pointe-à-Pitre
Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l’Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, au terme de son déplacement en Guadeloupe au cours duquel il a annoncé l’instauration d’un couvre-feu à partir de 20 heures pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville qualifiée de « coupe-gorge » par son maire.
Un homme « d’une vingtaine d’années » selon la source proche de l’enquête, s’est approché du ministre demandant à lui parler, ont relaté à l’AFP deux témoins qui ont souhaité garder l’anonymat.
Le ministre lui a alors tendu la main et c’est alors que l’homme l’a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d’être maîtrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.
L’homme hospitalisé en psychiatrie
L’homme a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré à l’AFP la source proche du dossier, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ».
« Il a voulu s’échapper et ne s’est pas laissé faire » et s’est montré « non coopératif » lors de sa garde à vue. Les tests habituels n’ont pas pu être effectués et le jeune homme a été « hospitalisé aux urgences psychiatriques » du CHU de Pointe-à-Pitre, vendredi soir, selon la même source.
Le ministre n’a pas été blessé. « J’en ai discuté avec le ministre qui m’a dit que ce n’était pas trop grave et j’espère que ça finira bien pour le jeune », a dit à l’AFP Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe. Interrogé sur cet épisode, le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu : « Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s’est passé, mais on ne peut pas accepter l’inacceptable, qu’un ministre puisse se faire agresser, et on peut s’interroger sur le service de sécurité. »
Gérald Darmanin, lui, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’incident et a pu enregistrer l’interview comme prévu.
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