Sur les groupes de niveaux au collège, « il n’y a plus qu’Attal qui est pour », tacle le 1er syndicat de profs

Gabriel Attal, ici en janvier 2024 à l’Assemblée, « est le dernier en France à être pour les groupes de niveaux », dénonce le premier syndicat d’enseignants du secondaire.
EMMANUEL DUNAND / AFP Gabriel Attal, ici en janvier 2024 à l’Assemblée, « est le dernier en France à être pour les groupes de niveaux », dénonce le premier syndicat d’enseignants du secondaire.

ÉDUCATION - Des contradictions entre les ministres ? Les tergiversations du gouvernement au sujet des groupes de niveaux pour le français et les maths au collège commencent à donner le tournis aux syndicats. Ces derniers restent tout de même sur la même ligne : une opposition franche à cette proposition de Gabriel Attal.

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Ce mercredi 14 mars, alors que le Premier Ministre a confirmé la mise en place de ces groupes dès la rentrée prochaine, Sophie Vénétitay, la cosecrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, est montée au créneau au micro de France Info.

« Il y a quelques jours, Nicole Belloubet nous disait qu’il n’y aurait pas de groupes de niveaux, qu’il y aurait une très grande souplesse, qu’on s’organiserait comme on le veut », dit-elle en référence aux déclarations de la Ministre de l’éducation le 7 mars dernier, qui semblait vouloir assouplir la mesure voulue par le Premier Ministre.

« Puis quelques jours après, on a Gabriel Attal qui nous dit : “il y aura des groupes de niveaux et vous les ferez les trois quarts de l’année”. On a le sentiment que Gabriel Attal est complètement déconnecté de la réalité », fustige Sophie Vénétitay.

Depuis que Gabriel Attal a fait cette annonce quand il était au ministère de l’Éducation, syndicats, professeurs et prédécesseurs rue de Grenelle sont opposés à la mise en place de groupes de niveaux. « Même la ministre est peut-être un peu contre. Il n’y a plus que Gabriel Attal dans ce pays qui est pour les groupes de niveaux », constate Sophie Vénétitay.

« Trier les élèves »

« Ça fait plusieurs mois qu’on montre que les groupes de niveaux ne sont pas la solution pour mieux faire réussir les élèves, rappelle-t-elle. Ça va trier les élèves, ça va les enfermer dans leurs résultats, ça va les stigmatiser. D’ailleurs, la recherche a montré que ce n’était pas une bonne chose pour faire réussir les élèves. »

Si Sophie Vénétitay rappelle la nécessité de réduire le nombre d’élèves présent dans les classes, et les bienfaits du travail en petit groupe, elle apporte aussi de la nuance. « Travailler en petit groupe, c’est une bonne chose. Mais travailler en petit groupe avec des élèves qui ont des niveaux différents pour les stimuler et pour mieux les faire réussir », explique-t-elle, avant de marteler : « Les groupes de niveaux sont extrêmement néfastes. »

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