« Les groupes de niveau n’influencent pas, ou peu, les résultats scolaires »
« Un choc des savoirs », a promis Gabriel Attal. C'était quelques heures après les résultats Pisa, qui montrent une baisse « historique » du niveau en mathématiques des élèves français âgés de 15 ans. Le ministre de l'Éducation nationale a dévoilé, le 5 décembre, une série de mesures pour élever le niveau général des collégiens.
Parmi les annonces faites, la mise en place de groupes de niveau en français et en mathématique fait débat. À partir de la rentrée prochaine, les élèves de 6e et de 5e « seront répartis en trois groupes en fonction de leur niveau », a expliqué le ministre. « Nous créerons des postes [d'enseignants] pour qu'il n'y ait qu'une quinzaine d'élèves » dans le groupe de niveau le plus faible. Les classes de 4e et 3e seront elles aussi concernées par ce dispositif à partir de 2025.
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Une mesure « à rebours de la recherche scientifique »
Cette mesure est notamment décriée par de nombreux observateurs et acteurs du monde de l'enseignement. Ainsi Benoît Hamon, ancien ministre de l'Éducation nationale – d'avril à août 2014 –, invité de la matinale de Public Sénat le 6 décembre, a déploré la décision de Gabriel Attal. « Faire des groupes de niveau en mathématiques et en français, c'est décréter dès la 6e qu'il va y avoir des élèves à la cave, des élèves au rez-de-chaussée et des élèves au premier étage. Et c'est s'assurer que ceux qui vont être désignés pour aller à la cave y resteront jusqu'au bout [...] Lire la suite