Groupes de niveau au collège: les syndicats enseignants appellent à la grève le 2 avril

"Nous ne trierons pas nos élèves!": Des syndicats d'enseignants ont appelé ce mardi 26 mars à la grève et à manifester le 2 avril pour demander l'abandon des mesures du "choc des savoirs", en particulier les groupes de niveau au collège, mais aussi pour les salaires et des moyens pour l'école publique.

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avec le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD Education, la CGT éduc'action et la FNEC-FP FO souhaitent "amplifier la mobilisation", principalement contre les groupes de niveau prévus à partir de la rentrée au collège qui, selon eux, organisent le "tri des élèves", selon un communiqué commun.

Des manifestations à Paris et dans plusieurs villes de France sont attendues.

Un "abandon" des mesures

Ces syndicats enseignants disent "exiger l'abandon du 'choc des savoirs'", l'ensemble de mesures annoncées par le gouvernement pour élever le niveau des élèves, ainsi qu'"une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l'école publique".

"Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre 'le choc des savoirs' en CSE (Conseil supérieur de l'éducation), réunions publiques avec les parents d'élèves, opération collèges morts... Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible", assurent les syndicats.

L'arrêté sur la mise en place de "groupes" en mathématiques et en français au collège a été publié le 17 mars au Journal officiel, avec une formulation qui ne reprend pas les termes de "groupes de niveau", mais de groupes "constitués en fonction des besoins des élèves".

Ces groupes entreront en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième et à compter de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième.

"Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes, au mépris de l'avis de la profession", ont dénoncé les syndicats, jugeant cette publication "inacceptable et irresponsable".

Article original publié sur BFMTV.com