Le Groupe Wagner annonce avoir commencé son retrait de Bakhmout
Comme le rapporte le quotidien italien Corriere della Sera, l’annonce, faite dans la matinée du 25 mai, a été partagée par Evgueni Prigojine sur l’application de messagerie russe Telegram.
“Les combattants du Groupe Wagner ont commencé à se retirer de Bakhmout, a expliqué le chef des mercenaires russes. Il est 5 heures du matin, nous sommes le 25 mai, et notre division est en train de quitter Bakhmout.”
Une annonce qui n’a pas été une surprise, puisque Prigojine avait déjà prévu ce mouvement. Selon lui, le retrait devrait être achevé au 1er juin, jour où le groupe Wagner a prévu d’avoir totalement transmis les rênes de la ville du Donbass à l’armée régulière russe.
“Nous remettrons nos positions, nos munitions, tout, y compris les rations sèches, aux troupes régulières”, a précisé Prigojine, dont les déclarations ont été relayées par The Guardian. L’homme s’en est aussi pris à l’armée de Moscou, affirmant qu’il laisserait deux de ses combattants au cas où les choses se compliqueraient de nouveau.
Pour l’instant, du côté de Kiev, on ne commente pas les intentions de Prigojine ; on se contente d’observer les mouvements du Groupe Wagner sur le terrain. Ainsi, rapporte le quotidien britannique, “le vice-ministre ukrainien de la Défense a déclaré jeudi que la Russie avait commencé à remplacer les unités Wagner par des troupes régulières à la périphérie de Bakhmout, mais que les combattants du groupe étaient encore présents à l’intérieur de la ville”. Voilà qui laisse planer un doute sur les intentions réelles de celui que l’on surnomme “le cuisinier de Poutine”.
Quoi qu’il en soit, si le retrait de Wagner se confirmait, ceci ouvrirait de facto “une nouvelle phase de lutte pour la ville”, analyse de son côté The New York Times. Pour le média américain, ce scénario permettrait de vérifier si l’armée russe “est capable de conserver le terrain durement gagné face aux forces ukrainiennes, qui ont progressé à la périphérie de la ville et se préparent désormais à lancer une contre-offensive de plus grande envergure”.
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