Le groupe IAM va enfin jouer au stade Vélodrome à Marseille, après 35 ans de carrière

MUSIQUE - C’est un concert qui s’annonce historique. Les rappeurs marseillais d’IAM se produiront le 28 juin 2025 au stade Vélodrome, une première dans leur carrière.

Certes, le groupe marseillais, formé en 1989, avait déjà affronté l’arène par le passé. Mais c’était dans le cadre d’une émission radio en 2007, ou aux côtés de Soprano en 2019, rappelle La Provence.

IAM s’ajoute désormais à la liste des rappeurs de la ville qui ont transformé le Vélodrome en scène de concert, comme SCH, passé en juillet 2023 devant 53 400 fans et Jul, qui s’y est produit en 2022 et vient d’annoncer un nouveau concert en mai 2025, pour lequel les places se sont vendues en un temps record.

Cette annonce intervient alors que le groupe vient de terminer son « HHHistory Tour » ce week-end au Moulin à Marseille, une tournée axée sur le dernier album sorti en février - HHHistory - et visant à célébrer les 50 ans du hip-hop.

Cet été, les Marseillais se produiront notamment le 15 juin dans les arènes de Nîmes et le 24 juillet au Summer Festiv’halle à Martigues.

Avant un concert à L’Olympia à Paris début mars, l’AFP avait pu rencontrer le groupe. La date marseillaise au Vélodrome avait alors été évoquée.

« Pour nous, c’est un passage obligé »

« On nous le demande régulièrement - “quand est-ce que vous faites le Vélodrome ?” - que ça vienne des fans de Marseille ou d’ailleurs », raconte Akhenaton dans cette entrevue dont les propos ont été dévoilés seulement ce week-end. « On a repoussé maintes fois, hésité à le faire, là, c’est le bon timing, ça fait sens », poursuit-il.

« Pour nous, c’est un passage obligé » appuie Shurik’n. « Le Vélodrome, c’est un challenge, mais ça tombe bien, on aime ça, on n’est pas du style “bon, on en a pour deux heures, mets le réveil” », rigole-t-il.

« On est toujours entrés sur scène avec la pression, dans les petites salles, on y va à la baïonnette, le côté arène, il est toujours présent chez nous », acquiesce Akhenaton. Leur dernier album regorge d’ailleurs de titres où les quinquagénaires font vibrer leur fibre de compétiteurs. À l’image du morceau Le second c’est le premier des losers.

Pour le stade des épopées de l’OM en football, le groupe va penser son show en « termes d’images, de tableaux, c’est comme un travail de metteur en scène », avance Shurik’n.

« On voudra tout faire, même le “clonage”, Jean-Luc Mélenchon l’a bien fait, pourquoi pas nous ? », lance, potache, Akhenaton, en référence aux hologrammes utilisés pour ses meetings par le leader de LFI lors de la campagne de la dernière élection présidentielle.

« Dans le stade, il faut que ce soit une fête et une communion », reprend-il plus sérieusement. On comprend entre les lignes que le groupe alignera sans ciller ses plus gros tubes, comme Je danse le Mia, ce qu’il fait rarement.

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