Ce groupe d'ultradroite qui voulait tuer Emmanuel Macron

Ils envisageaient vraiment d'assassiner le Président. Quatre semaines après l'interpellation de deux nouveaux membres du groupuscule ayant choisi pour nom "les ­Barjols", en référence aux légionnaires français du ­Mali, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chef de file de la lutte antiterroriste, a acquis la conviction que plusieurs militants de cette mouvance d'ultradroite qualifiée de "néopopuliste" envisageaient sérieusement de s'en prendre à Emmanuel Macron. Quatre hommes avaient déjà été arrêtés par la police en novembre 2018, dont un retraité isérois, Jean-Pierre Bouyer, présenté comme le leader du groupe. Il est aujourd'hui toujours incarcéré avec l'un de ses complices. Les deux autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Lire aussi - Extrême-droite : ce que l’on sait des trois opérations antiterroristes depuis 2017

Les dernières arrestations ont conforté l'hypothèse de la volonté du groupe de s'en prendre à Macron

Au cours de conversations internes surprises par les enquêteurs, au moins deux ­Barjols décrits comme "particulièrement motivés" se seraient fixé comme objectif l'assassinat du chef de l'État et l'auraient clairement énoncé. Les dernières arrestations de deux hommes âgés de 30 et 45 ans, H. et A., le 10 novembre en Haute-Marne et en Moselle, ont conforté cette hypothèse.

Des perquisitions ont permis la saisie d'un important matériel informatique, comprenant des écrits encore en cours d'analyse et celle d'armes détenues sans a...


Lire la suite sur LeJDD