Un groupe à l'Assemblée, est-ce bien utile ?

Les co-présidents du groupe écologiste à l'Assemblée, François de Rugy et Barbara Pompili, dans l'hémicycle.

Les chefs de file des députés écologistes, qui se retrouvent ce matin, vont tenter de sauver leur groupe très divisé. Pour quoi faire ?

C’est la rentrée pour les parlementaires. On revient frais, reposé, on retrouve ses collègues qui vous ont manqué pendant l’été. Ou pas. Les écologistes auront, ce mardi matin, des réunions de groupe houleuses. Les deux groupes tanguent après le départ, fin août, de leurs deux présidents, François de Rugy et Jean-Vincent Placé. Et leur existence semble menacée. A l’Assemblée, où neuf députés sont sur la ligne du binôme Pompili-Rugy et neuf la contestent, le tandem proposera ce matin un «protocole» pour tenter de sauver ce qui peut l’être du groupe. Au Sénat, certains souhaitent voter pour remettre en jeu le poste de Placé, dont Esther Benbassa, favorable à une «présidence-tourniquet tous les six mois». Dans ce contexte, leur journée parlementaire prévue le 24 septembre a été annulée. Mais pourquoi vouloir garder un groupe à tout prix ? Ils étaient nombreux à se rassurer ces derniers jours : «même si on n’est pas d’accord sur la stratégie, tout le monde y a intérêt», «garder le groupe c’est de l’intelligence politique». Explications.

A quoi sert un groupe ?

Siéger dans un groupe donne au député une série d’avantages sur son collègue non-inscrit. Un groupe, en fonction de ses effectifs, se voit attribuer du temps de parole dans les débats, des questions au gouvernement lors des séances hebdomadaires, des places dans les commissions – là où le non-inscrit comble souvent les vides. Le groupe obtient aussi des moyens financiers : une dotation de l’Assemblée autour de 45 000 euros mensuels pour le groupe écologiste (18 000 euros, hors charges). A cette enveloppe s’ajoutent les 1 500 euros que chaque député écologiste doit piocher de son enveloppe «crédits collaborateurs» pour payer les salariés, un montant fixé par chaque groupe. «Avoir des collaborateurs de groupe quasiment pour chaque commission est un point d’appui précieux pour nous», (...)

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