« Le gros problème de l’ours polaire, c’est la période de présence de la banquise »
À l'occasion de la Journée mondiale des ours polaires, comment se porte cette espèce, érigée en symbole des effets du réchauffement climatique ? Classé « vulnérable » dans la liste rouge des espèces menacées par l'UICN (l'Union internationale pour la conservation de la nature), le plus grand carnivore terrestre souffre en effet de la fonte et, surtout, de la réduction de la période de présence de la banquise, dont il dépend pour se nourrir. Il n'est pas en voie d'extinction pour autant.
Rémy Marion, explorateur et auteur de L'Ours polaire, vagabond des glaces (Actes Sud), nous en dit plus.
Le Point : Comment se porte la population d'ours polaires ?
Rémy Marion : La population d'ours polaires est plutôt stable dans son ensemble. Depuis leur protection stricte dans les années 1970, où ils étaient tombés à 10 000 individus, ils sont remontés, et on en compte actuellement environ 26 000, répartis sur tout l'Arctique. Les dernières investigations ont même révélé des niveaux supérieurs aux précédentes. Cela ne veut pas forcément dire que la population continue à augmenter, mais plutôt qu'on les compte mieux. Ce n'est en tout cas pas une espèce en voie d'extinction, même si elle est bien sûr menacée, comme l'ensemble de la biodiversité sur terre, par le réchauffement climatique. Celui-ci est d'ailleurs quatre fois plus rapide en Arctique qu'ailleurs.
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À quel point cela les affecte-t-il ?
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